Economie

70e anniversaire de la Glorieuse Révolution: de la lutte pour la liberté à la révolution économique

ALGER – La commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse guerre de libération nationale intervient cette année dans un contexte particulier marqué par cette volonté de bâtir une économie développée et diversifiée au bénéfice de toutes les catégories sociales du pays, tel qu’énoncé dans la Proclamation du 1er novembre 1954.

Cette Proclamation, œuvre d’une équipe de jeunes responsables et militants convaincus de leur action révolutionnaire, avait placé l’intérêt national au-dessus de toutes les considérations pour arracher l’indépendance et instaurer un « Etat souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques ».

Cet appel, lancé ce jour-là à l’adresse du peuple algérien, avait scellé définitivement le sort du colonialisme français qui a perduré 132 ans avec toutes ses conséquences néfastes de spoliation des terres, de dépossessions illégales des richesses nationales ainsi que l’exploitation des populations.

En appelant au rassemblement et à l’organisation de toutes les énergies saines et vives du pays pour la liquidation du système colonial, les militants de la cause nationale avaient jeté les jalons et les bases d’une Algérie décidée à prendre en main son destin pour tracer une nouvelle trajectoire à son avenir politique et économique.

La mission n’était pas des plus aisées au lendemain de l’Indépendance, le 5 juillet 1962.  

D’immenses sacrifices ont été consentis par le peuple algérien pour parvenir à se libérer de l’emprise du colonialisme et de ses différents relais, qui ont tenté par tous les moyens de maintenir son hégémonie et son influence sur les richesses du pays.

Sur ce plan, l’action engagée par l’Algérie reste, faut-il le souligner, exemplaire et inspirant de nombreux pays dans le monde sortis des affres du colonialisme et s’engageant dans la voie d’un développement tous azimuts.

Riche en ressources naturelles, l’Algérie avait amorcé, en effet, après le recouvrement de sa souveraineté nationale, une politique économique audacieuse qui englobait de nombreux programmes de développement.

Cette politique avait été marquée par le processus de nationalisation de divers secteurs stratégiques, notamment des mines, des banques et assurances, ainsi que des entreprises économiques, couronné par la décision historique de nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1971, au grand dam de la France.

La volonté affichée et la détermination ont permis au pays d’accomplir des progrès significatifs dans sa quête de diversification économique, en se dotant d’un important tissu industriel et d’infrastructures à même d’impulser une nouvelle dynamique et de répondre aux besoins nationaux.

 

Sécurité alimentaire, exportations et stabilité financière, les fondamentaux de l’économie nationale 

 

Soixante-dix ans après le déclenchement de la Révolution, le pays reste constamment attaché à la consécration de son indépendance économique en focalisant sur des axes stratégiques, qui sont la sécurité énergétique et alimentaire, la hausse des exportations hors hydrocarbures et la stabilité financière.

Dans le cadre de cette vision, le pays a réussi à développer son secteur énergétique avec la concrétisation d’importants investissements en aval et en amont, assurant tous ses besoins en la matière (électricité, gaz naturel, carburants, matières premières…) en maintenant les exportations qui génèrent des recettes financières mobilisées dans le développement socio-économique.

Ce secteur, qui est aujourd’hui en pleine mutation, bénéficie d’importants projets visant la croissance de la production et l’exploitation des énergies renouvelables, ainsi que la réalisation d’autres infrastructures d’envergure continentale et internationale.

L’agriculture n’est pas en reste et représente, elle aussi, l’un des secteurs piliers de l’économie nationale et assure la sécurité alimentaire du pays avec une part de 18 % du Produit intérieur brut (PIB) et pesant 35 milliards de dollars, selon les données du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

Dans le domaine industriel, l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens pour asseoir une industrie nationale solide, se traduisant par l’émergence des entreprises algériennes leader dans diverses filières, notamment l’agroalimentaire, l’électronique, l’électroménager, les matériaux de construction jusqu’à la filière métallurgie et de sidérurgie.

Sous la direction éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie s’est distinguée à l’échelle régionale, voire même internationale en matière de stabilité financière à travers son matelas de réserves de change et son faible niveau d’endettement extérieur, qui permet de préserver sa souveraineté décisionnelle et de prendre des décisions en accord avec ses principes et sa doctrine.

Parallèlement, le pays a œuvré en vue d’augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures en frôlant les 7 milliards de dollars ces dernières années, alors que l’objectif est celui d’atteindre les 30 milliards de dollars à l’horizon 2030.

Ceci en sus des transformations opérées particulièrement dans le domaine de l’innovation, de la numérisation, de l’entrepreneuriat et de création d’entreprises, telles que les startups, en accordant toutes les facilités aux jeunes porteurs de projets.

En somme, l’Algérie s’inscrit résolument vers le développement de l’économie nationale et la diversification de ses sources, en vue de rejoindre les chaînes de valeurs mondiales et d’atteindre un PIB de plus de 400 milliards de dollars, d’ici fin 2027.

 

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