Sahara occidental : 300 observateurs étrangers expulsés par le Makhzen depuis 2014
LAAYOUNE occupée – Le nombre total de défenseurs des droits de l’homme et d’observateurs étrangers expulsés par l’occupant marocain de la partie occupée du Sahara occidental depuis 2014 a atteint 300, jusqu’à lundi.
Cela s’inscrit dans le cadre d’un blocus imposé sur le territoire occupé et du désir du régime marocain d’empêcher la documentation de ses crimes.
Les autorités d’occupation marocaines ont détenu puis expulsé lundi deux militants norvégiens, Maya Roningsbak (26 ans) et Kevin Vosens (27 ans), après avoir rencontré des défenseurs des droits de l’homme sahraouis dans la ville de Laâyoune occupée.
Selon un communiqué conjoint de la Ligue de protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines et de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples africains, la résistance du peuple sahraoui et sa lutte pour la liberté et l’indépendance ont suscité, depuis 2002, l’intérêt de défenseurs des droits humains, de journalistes, d’élus, de syndicalistes et de militants solidaires de la cause sahraouie provenant de 28 pays des différents continents.
Il a été souligné qu’à partir de 2014, les autorités d’occupation ont expulsé plusieurs défenseurs des droits de l’homme et de journalistes provenant de 21 pays de quatre continents, dont la Norvège, l’Espagne, la Suède et les Etats-Unis. La Norvège se classe en tête avec 135 de ses citoyens expulsés, suivie par l’Espagne avec 105 expulsions.
L’occupant marocain a expulsé 53 étrangers en 2014, 22 en 2015, 85 en 2016, 68 dont 5 députés européens en 2017, 11 en 2018, 34 en 2019, 8 en 2020, 3 en 2021, 5 en 2022, 6 en 2023 et 5 en 2024.
Le même rapport indique que le Maroc a, au cours des dernières années, interdit ou expulsé 7 organisations de défense des droits de l’homme, telles que Human Rights Watch, Amnesty International et Free Press Unlimited, dans le but de dissimuler ses crimes et la réalité des violations graves qui sont perpétrées au Sahara occidental occupé.
Cette situation est aggravée par le refus du Conseil de sécurité de doter la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) d’un mandat de surveillance et d’observation des droits de l’homme dans les villes occupées, permettant ainsi au Maroc de poursuivre ses crimes contre les civils sahraouis.