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​L’arrêt du conflit au Soudan nécessite l’interdiction du flux d’armes et de mercenaires pour éviter l’aggravation de la situation dans la région 

ALGER- L’ambassadrice de la République du Soudan en Algérie, Mme Nadia Mohamed Khair Osman, a affirmé, mercredi à Alger, que l’arrêt du conflit dans son pays nécessitait l’interdiction du flux d’armes et de mercenaires pour éviter l’aggravation de la situation dans la région, appelant à œuvrer à la mise en place de plans de reconstruction.

Lors d’une conférence de presse animée au siège de l’ambassade du Soudan à Alger sur les développements de la situation dans ce pays en proie à un conflit armé entre l’Armée et les Forces de soutien rapide (SFR), l’ambassadrice a souligné que « l’arrêt du conflit au Soudan nécessite l’interdiction du flux d’armes et de mercenaires pour éviter l’aggravation de la situation dans la région, notamment au Sahel africain, une région instable ».

Elle a indiqué que les développements de la situation au Soudan impactent toute la région, précisant que son pays, au regard de sa position géopolitique et des ressources dont il regorge, est considéré comme l’un des fondements de la stabilité dans la région. Elle a évoqué la prolifération des milices qui recrutent des mercenaires de la région du Sahel, affirmant que ce phénomène menace la sécurité des pays du Sahel en général et accroit la migration clandestine, le crime organisé, la traite des êtres humains, et le trafic de drogue.

L’ambassadrice a souligné que « la prolifération des milices dans la région et leur non dénonciation par la Communauté internationale représente une grande menace pour la sécurité et la stabilité des Etats et des gouvernements et encourage les groupes à la rébellion », précisant qu’il s’agit d’un phénomène transfrontalier qui n’impactera pas seulement le Soudan.

L’ambassadrice a, en outre, souligné « l’engagement du gouvernement soudanais pour faciliter l’entrée des aides humanitaires » à travers la décision du Conseil transitoire de la souveraineté d’ouvrir les accès pour l’acheminement des aides dans le cadre du respect de la souveraineté du Soudan et de son intégrité territoriale.

Elle a affirmé, par ailleurs, que le gouvernement a œuvré à la cessation du conflit et à l’instauration de la paix dès les premières semaines du déclenchement de la crise lorsqu’il a répondu aux efforts de paix, exprimant ses remerciements à l’Algérie pour son intérêt pour les développements de la situation au Soudan.

Et de souligner que le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, lorsqu’il était président du Conseil de la Ligue arabe lors du déclenchement du conflit, était parmi les premiers à lancer l’appel à l’arrêt de l’effusion de sang et au retour au processus de paix pour le règlement de la crise soudanaise.

 

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