Economie

Pas moins de 93% des pêcheurs affiliés à la sécurité sociale

ALGER- Pas moins de 93 % des pêcheurs sont affiliés à la sécurité sociale, a révélé lundi à Alger une étude sur la protection sociale dans le domaine de la pêche, effectuée par le Programme Economie bleue, Pêche et Aquaculture, mené dans le cadre de la coopération avec l’Union européenne (UE).

Cette étude a été présentée lors d’une journée d’information intitulée : « Conditions de travail des pêcheurs en Algérie : enjeux et perspectives d’amélioration », en présence des représentants du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), de la Caisse nationale des retraités (CNR), et de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries (CACOBATPH).

Selon cette étude, qui a touché un échantillon de 1.400 pêcheurs répartis sur cinq wilayas (Alger, Annaba, Tlemcen, Tipaza et Boumerdès) entre mars et octobre derniers, 93 % des pêcheurs sont affiliés à la sécurité sociale (86% sont inscrits à la CNAS alors que le reste sont affiliés à la CASNOS).

Plus de 90% des pêcheurs détiennent une carte Chifa et 64% bénéficient des allocations familiales avec au moins un enfant à charge, d’après la même étude, qui relève également que 60% des pêcheurs sont âgés entre 30 et 50 ans, et les trois quarts d’entre eux sont mariés.

De plus, l’étude a révélé que 64% des pêcheurs non affiliés sont intéressés par une régularisation de leurs activités, dont 74% de cette catégorie expliquent leurs motivations par le souci d’être dans la légalité, 13 % par le souci d’être éligible aux dispositifs d’aides sociales et les programmes de logement et 10 % pour pouvoir bénéficier de crédit auprès des banques.

Dans le volet de la sinistralité liée aux risques professionnels, l’étude a fait état de 27% d’accidents de travail liés aux chutes et glissades, alors que 22% des accidents sont dus aux coups et coincements et 19,9 % sont en relation avec les coupures, morsures et piqûres.

Dans 59 % des cas, l’accident a eu lieu à bord du navire de pêche, au large, et dans 26,2 % l’accident était à bord du navire de pêche sur le quai, est-il souligné dans cette étude.

L’étude a rappelé, par ailleurs, les chiffres clés du secteur, en se basant sur les données du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques et de l’Office national des statistiques (ONS), selon lesquelles la population marine (emplois directs et indirects générés dans le secteur) a atteint 130.315 professionnels, en 2020, activant dans 46 ports de pêche et plus de 60 sites d’échouage.

Selon la même source, la flottille de pêche en Algérie en 2020 se compose de 3.594 navires petits métiers (61,3%) 1.684 sardiniers (28,7%), 548 chalutiers (9,3%), 27 thoniers (0,5%) et neuf corailleurs (0,2%).

Intervenant à l’occasion, la directrice nationale du programme Economie bleue, Pêche et Aquaculture, et représentante du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, Chanez Zouadi, a souligné les progrès

« importants » enregistrés ces dernières années dans les volets de la sécurité sociale et l’amélioration des conditions socio-professionnelles, tout en relevant que ce dossier constitue une « priorité stratégique » du

secteur.

Une commission mixte entre le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques et celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a été instituée dans l’objectif de conjuguer les efforts pour répondre aux

préoccupations des pêcheurs et améliorer leurs conditions de travail, a-t-elle rappelé.

Financé par l’UE, le programme Economie bleue, Pêche et Aquaculture, vise à améliorer la résilience et la compétitivité des communautés côtières et des filières stratégiques et à soutenir la création d’emplois dans les secteurs de l’économie bleu.         

 

 

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