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La ligne ferroviaire Gara Djebilet-Bechar: des perspectives prometteuses pour la valorisation des ressources minières

TINDOUF – Le projet de la ligne ferroviaire Gara Djebilet (Tindouf)- Bechar, dont le processus de préparation technique en prévision du lancement des travaux de réalisation a été entamé récemment sous la direction de l’Agence nationale d’étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), ouvre de larges perspectives au développement et à l’exploitation des potentialités minières de la région.

Inscrit au titre des orientations de l’Etat portant valorisation des richesses minières de la wilaya de Tindouf, portière de l’Algérie sur l’Afrique de l’Ouest, le projet de réalisation de la voie ferrée devra donner une impulsion à la dynamique de développement dans la région à travers l’exploitation et le transport du produit du fer de Gara-Djebilet vers les installations industrielles, ont souligné des cadres, des professionnels et des académiciens approchés par l’APS.

Dans ce cadre, le directeur des travaux publics (DTP) de Tindouf, Abdelkrim Belkacem, a affirmé que ce chemin de fer devant relier, sur un millier de km, la wilaya de Béchar et la région de Gara-Djebilet (140 km Sud de Tindouf), « contribuera largement aussi bien à la réduction des coûts de transport du fer depuis le gisement de Gara-Djebilet vers les différentes régions industrielles qu’à la propulsion de la cadence de développement local et la relance de l’économie nationale en général ».

« Le projet ferroviaire aura, en outre, un impact positif sur le maillon routier de la région, contribuant à atténuer le trafic automobile, notamment des véhicules gros tonnages, sur la RN-50, seul axe névralgique reliant les wilayas de Tindouf et Béchar à d’autres destinations du Nord du pays », a expliqué le même responsable.

M. Belkacem a soutenu que cette opération « prometteuse influera positivement sur l’état de cet axe à haute densité qui enregistre annuellement des accidents de la circulation des usagers, sur les moyens de transport de voyageurs et des marchandises notamment, et, par conséquent, contribuera à la réduction des couts d’entretien périodique ».

 

Promotion des échanges commerciaux avec les pays voisins

 

De son côté, le président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie « CCI-Tafagoumt » , Nouh Abiri, a estimé que le projet « s’avère rentable dans la mesure où il influera positivement sur les conditions socio-économiques des citoyens de la région, en sus de l’ouverture de nouvelles perspectives aux promoteurs économiques à la faveur notamment de l’allègement des frais de transport des marchandises et moyens nécessaires à l’exploitation de ce gisement ».

Rendant un grand hommage aux efforts louables fournis par les pouvoirs publics pour la relance de ce projet d’envergure, l’intervenant a estimé que cette opération devra également donner un « nouvel essor » aux échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays de l’Afrique de l’Ouest via le poste frontalier terrestre algéro-mauritanien Chahid Mustapha Benboulaid.

Pour sa part, le Pr Habib Brikallah, du Centre universitaire de Tindouf, a affirmé que la relance par les hautes instances du pays de ce projetdevra « développer et étendre les réseaux de transport du pays et conforter sa position, à l’échelle régionale, dans l’industrie minière ».

« L’Algérie mise sur le développement et l’extension de son réseau ferroviaire à l’effet d’exploiter et d’acheminer, d’une manière aisée, ses potentialités minières vers les installations d’industrialisation et la relance des projets d’investissement dans le Grand Sud du pays », a encore indiqué l’universitaire.

Et d’ajouter: Ce projet ferroviaire s’imbrique dans la stratégie de l’Etat visant la relance des mégaprojets, gelés des décennies durant, et susceptibles d’être exploités et de booster l’économie nationale, à l’instar du projet d’exploitation du gisement minier de Gara-Djebilet.

Un des plus importants gisements de fer de par le monde, celui de Gara-Djebilet, réparti en zones Ouest, Centre et Est, offre une réserve minière oscillant entre 3 et 3,5 milliards de tonnes, dont 1,7 milliard de tonne sera exploitée dans une première phase, ont expliqué les responsables au secteur des mines.

Selon les explications fournies, l’investissement mixte Sino-algérien cible la zone Ouest de ce projet, riche de 1,7 milliard de tonnes de fer, soit 56 % des réserves totales de ce gisement.

Ce projet stratégique vise, entre-autres objectifs, à approvisionner les entités industrielles nationales en matières premières de fer et d’acier, à contribuer à renflouer les revenus nationaux hors-hydrocarbures et à générer, au lancement des travaux de réalisation, près de 3.000 emplois, à la satisfaction de la wilaya de Tindouf.

 

 

 

 

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