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Le 192e anniversaire de la « moubaya’â » à l’Emir Abdelkader au centre d’une conférence historique à Alger

ALGER- Une conférence historique a été organisée, mercredi à Alger, à l’occasion de la commémoration du 192e anniversaire de l’allégeance (moubaya’â) à l’Emir Abdelkader (27 novembre 1832), durant laquelle les participants ont salué le rôle de cette personnalité dans la lutte contre la colonisation française et l’instauration des fondements de l’Etat algérien moderne.

Lors de cette conférence organisée par le Forum du journal El Moudjahid, en coordination avec l’Association Mechaal Echahid, l’historien et président de la Commission algérienne de l’histoire et de la mémoire, Lahcen Zeghidi, a fait savoir que l’allégeance à l’Emir Abdelkader représentait « l’un des plus importants évènements de l’histoire de l’Algérie », car ayant consacré « le principe de démocratie dans le choix des dirigeants, d’autant plus que l’Emir Abdelkader n’a pas été désigné mais élu à l’unanimité, lors de la moubaya’â, par des oulémas et des notables en vue de diriger la résistance pour libérer le pays du joug colonial français ».

Le Pr. Zeghidi a également mis en avant « les dimensions qualitatives » de la personnalité universelle de l’Emir Abdelkader, soulignant qu’il était « un intellectuel, un chevalier et un chef militaire affûté, courageux et intrépide, en plus d’être un diplomate, un philosophe et un exégète ».

Il fut « l’érudit de son époque », ayant réussi à « instaurer les fondements de son Etat composé de ministres, de dirigeants et d’administrateurs, outre ses relations diplomatiques avec de nombreux pays, dont la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique », a-t-il ajouté.

De son côté, la professeure en architecture, patrimoine et histoire et conseillère à la Fondation de l’Emir Abdelkader à Damas (Syrie), Amira Zatir, a souligné que « l’allégeance à l’Emir Abdelkader, que nous commémorons aujourd’hui, a permis d’établir les contours et les fondements de l’Etat algérien moderne uni par ses dimensions civilisationnelles ».

Pour sa part, la représentante de l’ambassadeur de Syrie en Algérie a affirmé que l’Emir Abdelkader était « un homme d’Etat qui a su poser les fondements de la pensée humaniste ».

 

 

 

 

  

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