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​L’arrêt de la CJUE : une nouvelle reconnaissance internationale de la justesse de la cause sahraouie 

LISBONNE- Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil a affirmé, vendredi, que la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) constituait une nouvelle reconnaissance internationale de la justesse de la cause sahraouie et une confirmation explicite que la présence marocaine dans la région est une colonisation.

Dans une allocution lors des travaux de la 48e conférence de la Coordination européenne des comités de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) tenue à Lisbonne, lue en son nom par le vice-président du Conseil de la nation, Mohamed Reda Ousahla, M. Goudjil s’est dit optimiste des « nouvelles victoires issues des efforts des femmes et hommes libres à travers le monde, parmi lesquels la Coordination européenne des comités de solidarité avec le peuple sahraoui. Ces victoires incluent notamment l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui invalide les accords conclus entre l’Union européenne et l’Etat occupant ».

« La décision de la Cour de justice de l’Union européenne constitue une nouvelle reconnaissance internationale de la justesse de la cause sahraouie et une confirmation explicite que la présence marocaine dans la région est une colonisation », a-t-il poursuivi, plaidant pour la « protection des droits du peuple occupé contre les violations et les convoitises ».  

Il a souligné, dans ce contexte, la nécessité de « poursuivre nos efforts pour que l’application des lois internationales inclue celles relatives à la garantie du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance », soulignant que « la décision de la Cour de justice de l’Union européenne affirmant l’illégalité de toute souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental, combinée au jugement de la Cour internationale de justice de La Haye qui a appuyé et confirmé l’inexistence de lien historique ou géographique entre le Sahara occidental et le Maroc, rend la persistance de la colonisation dans cette région une offense à la justice internationale et une atteinte à sa crédibilité. Ces décisions placent une fois de plus le Conseil de sécurité des Nations Unies face à ses responsabilités ».

Goudjil a évoqué dans son allocution « la sacralité de notre rôle en tant que parlementaires. Ce rôle consiste également à œuvrer pour l’application des lois internationales dont la violation coûte cher aux peuples ».

 » Le rassemblement parlementaire dans le cadre de la Coordination européenne des comités de solidarité reflète notre conscience de cette responsabilité. Elle réaffirme également notre détermination à poursuivre notre soutien indéfectible aux droits des peuples opprimés et à contribuer, par tous les mécanismes diplomatiques disponibles, à la réussite du processus de décolonisation en Afrique », a-t-il affirmé.

« La communauté internationale a, soit l’a-t-elle exprimé haut et fort ou bien de manière discrète, unanimement reconnu la légitimité de la cause sahraouie. Ses organisations, à leur tête les Nations Unies, ont affirmé qu’il s’agissait d’une question de décolonisation, à l’exception de l’occupant marocain qui adopte une position à contre-sens. Celui-ci persiste dans son illusion de +l’unité territoriale+ prétendue, s’appuyant sur le soutien de puissances au passé et au présent colonialistes, qui soutiennent sa thèse expansionniste en échange d’accords commerciaux douteux », a ajouté le président du Conseil de la nation.

Et de rappeler, à ce propos, que « grâce à son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité , l’Algérie poursuit ses efforts pour la concrétisation de cet objectif sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a donné la priorité aux questions africaines, notamment à la décolonisation, durant le mandat de l’Algérie ».

 A cette occasion, M. Goudjil a salué le choix de la République du Portugal pour accueillir la 48ème session de la Coordination européenne des comités de solidarité avec le peuple sahraoui, une session qui coïncide avec la célébration par le peuple portugais du 50e anniversaire de la Révolution des Œillets, qui a conduit à l’indépendance de plusieurs pays africains.  « L’Algérie est fière d’avoir soutenu cette révolution et hébergé la réunion où a été signé l’accord d’indépendance des anciennes colonies portugaises », a-t-il dit.

Il a, dans ce cadre, relevé que « le soutien de l’Algérie au peuple portugais dans sa lutte contre la dictature, qui a mis fin à une ère coloniale douloureuse, et son appui inconditionnel aux mouvements de libération en Afrique, reflètent les principes de sa glorieuse Révolution et témoignent d’un engagement historique indéfectible auquel elle ne déroge sous aucun prétexte ou pression qui, réaffirmant le soutien aux peuples colonisés partout dans le monde ».

Il a, par ailleurs, évoqué les souffrances endurées par le peuple palestinien, « qui subit un génocide perpétré par l’occupation coloniale sioniste », renouvelant « la solidarité de l’Algérie avec ce peuple résilient et son soutien inconditionnel à ses droits légitimes à la résistance et à l’indépendance ».

 

 

 

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