Industrie: récupération de 1.530 hectares de foncier industriel inexploités
ALGER – Un ensemble de 4.173 terrains inexploités, représentant une superficie de 1.530 ha ont été récupérés, dans le cadre de l’opération d’assainissement du foncier industriel concédé, a indiqué, mardi à Alger, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, devant l’Assemblée populaire nationale (APN).
« Le Gouvernement poursuit avec rigueur le processus d’assainissement du foncier, notamment à travers la mise à jour périodique de la base de données relative à la disponibilité du foncier et au suivi des mesures visant l’amélioration de l’offre foncière. Dans ce cadre, la direction générale du domaine national a entrepris la mise en place d’un ensemble de procédures et de dispositions en vue d’organiser et de moderniser le système foncier national », selon la Déclaration qui comprend le bilan des activités et actions réalisées par les différents secteurs sur la période allant de septembre 2022 à août 2023, avec des perspectives de clôture pour l’année en cours.
Parmi les mesures appliquées dans ce contexte, le document a souligné la poursuite de la mise en œuvre du programme de réalisation de nouvelles zones industrielles, dont 32 nouvelles zones industrielles, inscrites à l’indicatif des walis, sont en cours d’aménagement.
L’agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière « ANIREF » est également en cours d’aménager (6) zones industrielles dont (3) sont au stade de la réception des travaux.
Et dans le but de renforcer davantage l’harmonie du système national d’investissement et surmonter les difficultés qui entravaient la réalisation des projets d’investissement, une révision des conditions d’octroi des biens relevant de la propriété de l’Etat a été entreprise en attribuant ces compétences à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) , qui sera »désormais chargée d’examiner les demandes exclusivement via la plateforme numérique « L’investisseur », en se basant sur un cahier de charge clair et transparent, et selon une approche économique et des normes objectives », selon M. Benabderrahmane.
Et pour l’aménagement préalable du foncier économique, le Premier ministre a précisé que cela se fait par « des agences publiques spécialisées dans le domaine du foncier industriel, touristique et urbain et ce, avant son attribution aux investisseurs sur la plateforme de l’AAPI ».
La déclaration de politique générale a également évoqué les entreprises publiques économiques pour lesquelles il a été entamé une réflexion en vue de la refonte de l’ordonnance 01-04 du 20 Août 2001, relative à leur l’organisation, gestion et privatisation, dans le but d’adapter le cadre législatif régissant ces entreprises à la réalité économique actuelle.
En ce qui concerne les entreprises publiques économiques en difficulté financière, le document souligne le « suivi et l’accompagnement de 31 de ces entreprises, tous secteurs confondus, afin d’entreprendre les mesures nécessaires permettant de redresser leur situation financière et de renouer avec la création de richesse ».
Des actions sont également engagées à l’effet de relancer les unités en arrêt d’activité, à l’instar de l’ancienne unité de production de boissons ex-JUCTA (Jijel), devant entrer en activité à la fin de l’année en cours, dans le cadre d’un partenariat entre les holdings publics « MADAR » et « AGRODIV ».
De plus, la relance d’activité de la société « SOVEST », implantée à Tébessa, spécialisée dans la production du verre creux, a été engagée à travers sa réintégration au portefeuille du Holding « ACS », selon le premier ministre.
Dans le cadre du développement des entreprises économiques publiques, le Conseil des participations de l’Etat « CPE » a approuvé la modernisation de la compagnie aérienne nationale « Air Algérie » en renforçant sa flotte avec 15 avions d’ici 2027.
Il a été, en outre, décidé de restructurer la société nationale de transport maritime de marchandises.
Le gouvernement a également déployé des efforts en matière d’encouragement de la création des start-ups au milieu universitaire, à travers la mise en place d’un diplôme startup par l’instauration du dispositif » diplôme-startup, diplôme- brevet », ce qui a permis de recenser 6.000 projets dont 2.417 on fait l’objet d’une soutenance finale, répartis en 264 projets ayant le label « projet innovant transformable en start-up », 734 « projets transformables en micro-entreprises » et 854 demandes de brevets.
Les efforts déployés dans ce domaine ont également permis l’enregistrement de plus de 6.000 start-up sur la plateforme « startup.dz » depuis sa création, dont 1.800 ayant obtenu le label et plus de 80 incubateurs ont été créés à échelle nationale, selon le document.