Lutte contre la corruption: Merad appelle à l’intensification des efforts de tous les acteurs
ALGER – Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad a souligné, lundi à Alger, l’impératif d’intensifier les efforts de lutte contre la corruption, un des principaux obstacles qui entravent le processus des réformes profondes initiées par les pouvoirs publics, en concrétisation des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Lors d’une rencontre organisée par la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, pour annoncer la création du réseau algérien de transparence « Narakom » et le lancement officiel de sa plateforme numérique, M. Merad a indiqué qu’il « est désormais nécessaire d’intensifier les efforts de tous les acteurs, afin de faire face à ce fléau, et ce, par une action commune et coordonnée, et en encourageant la culture du signalement auprès des citoyens ».
La corruption, sous toutes ses formes, représente « l’une des principaux obstacles qui entravent le processus fluide des réformes profondes initiées par les pouvoirs publics, en concrétisation des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».
Dans le même contexte, le ministre a affirmé avoir donné des instructions aux walis pour « prendre plusieurs mesures en matière de lutte contre la corruption administrative et d’amélioration du service public, à travers le renforcement des mécanismes de contrôle au niveau des différents services, l’activation de la veille juridique et le signalement aux services centraux, le renforcement du principe de transparence, la consécration du droit à l’information pour les citoyens, ainsi qu’à l’orientation et la prise en charge effective de leurs préoccupations de manière périodique et rapide ».
Dans le même sens, il a été procédé au « renforcement du rôle important de l’inspection générale du ministère, ainsi que des inspections générales des wilayas, dans le contrôle de l’activité des différents services administratifs au niveau local, outre le fait d’enquêter sur les différents dépassements signalés d’une manière légale, en engageant des mesures rectificatives pour y remédier », a ajouté le ministre, affirmant l’attachement de son secteur à « soutenir toutes les démarches qui vont dans ce sens ».
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Pour sa part, la présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mousserati a mis en garde contre les dangers de la corruption qui est « un crime transfrontalier et une arme dévastatrice ralentissant le développement national et affaiblissant les infrastructures », recommandant « la mise en place d’un système intégré basé sur une structuration des différentes procédures relatives à la prévention et à la lutte contre ce fléau ».
Mettant l’accent sur l’impératif de renforcer le rôle de la société civile en matière de prévention de la corruption, la responsable a proposé « la mise en place d’un plan d’action commun à travers le Réseau algérien de transparence « Narakom » qui servira de plateforme de base en termes de suivi et mise en œuvre de la stratégie nationale de transparence et de la lutte contre la corruption « 2023-2027 ».
Intervenant à l’occasion, le président de l’Observatoire nationale de la société civile, Noureddine Benbraham a mis en avant « la place de choix » qu’occupe la société civile dans la politique de l’Etat après la Constitution de 2020 et son rôle d’accompagnateur en matière de concrétisation des réformes, de renforcement de la transparence et d’éradication de la corruption.
« La corruption anéantit le développement, l’infrastructure et la cohésion des sociétés », a-t-il affirmé, soulignant que l’Etat « s’emploie à faire de la société civile le garant de la protection des deniers publics ».
Il a appelé, à l’occasion, les association à « mener des campagnes de sensibilisation et de prévention à l’aide de mécanismes de saisine, en tête desquels le Réseau algérien de transparence « Narakom ».
La rencontre s’est déroulée en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, du Médiateur de la République, des autorités locales et des représentants des différents secteurs et de la société civile.
Plusieurs intervenants se sont succédé à la tribune, dont des experts et des membres de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption. Les interventions portaient sur le réseau, sa plateforme numérique ainsi que le rôle de la société civile dans le renforcement de la démocratie participative.
Au début des travaux de la rencontre, une minute de silence a été observée à la mémoire des Palestiniens tombés en martyrs, suite aux frappes meurtrières de l’entité sioniste contre la bande de Ghaza.