Culture

Lancement du projet de système d’information géographique pour le secteur de la culture

ALGER – Le ministère de la Culture et des Arts a, récemment, engagé un travail concernant un projet de système d’information géographique pour le secteur, visant à gérer les infrastructures culturelles, patrimoniales et archéologiques via un portail géographique, a annoncé jeudi à Alger la première responsable du secteur, Soraya Mouloudji.

Présidant la conférence nationale sur la carte archéologique algérienne, organisée au Palais de la culture « Moufdi Zakaria », à la clôture du mois du patrimoine, la ministre a affirmé que ses services avaient entamé un projet de système d’information géographique pour le secteur de la culture, qui permettra de « gérer les infrastructures culturelles, patrimoniales et archéologiques via une plateforme géographique », et « d’inventorier et numériser tous les sites pertinents ». 

Soulignant l’importance de ce projet, Mme Mouloudji a précisé qu’il visait à « concevoir et à développer un système d’information géographique pour les infrastructures culturelles, les monuments historiques, les sites archéologiques, les secteurs conservés et les parcs culturels de manière à renforcer notre capacité à préserver et protéger notre patrimoine culturel ».

Concernant la conférence nationale sur la carte archéologique, elle a indiqué que son organisation « intervient pour affirmer l’engagement de l’Etat algérien à protéger le patrimoine culturel et à adopter toutes les mesures permettant de valoriser notre patrimoine sur la scène culturelle internationale ».

Mme Mouloudji a, en outre, estimé que les activités du mois du patrimoine pour cette année « ont connu une dynamique riche et diversifiée dans tout le pays », soulignant en revanche que la protection et la valorisation du patrimoine « a encore besoin de davantage d’efforts et d’un plus grand intérêt en matière de recherche, d’encadrement et de mobilisation de toutes les ressources garantissant la protection globale de notre patrimoine culturel multiple et riche qui témoigne de la profondeur civilisationnelle de notre pays et de l’authenticité du peuple algérien et de son grand apport au patrimoine universel ».

Concernant l’actualisation de la Carte archéologique nationale, la directrice générale du Centre national de recherche en archéologie (CNRA), Amel Soltani, a précisé qu’il s’agit d’un inventaire cartographié des informations relatives à l’archéologie sur le territoire national, des origines à nos jours.

Elle recense et localise les opérations archéologiques réalisées, les sites connus et les mesures de protection et de valorisation », a-t-elle expliqué.

A cette occasion, la responsable a mis en avant le travail mené par le CNRA en coordination avec nombre d’établissements culturels et scientifiques tels que le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés, l’Office de protection et de promotion de la Vallée du M’zab, les parcs culturels nationaux, les directions de la culture et des arts dans toutes les wilayas, ainsi qu’avec des chercheurs au sein d’établissements relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Pour sa part, le directeur des Cartes au Centre national de recherche en archéologie, Kamel Meddad, a souligné que le projet de Carte archéologique nationale était une « priorité » pour le centre.

Ce projet, a-t-il dit, contribue aussi à l’actualisation de l’Atlas archéologique de l’Algérie, qui remonte au début du siècle dernier.

Le responsable a en outre insisté sur son importance scientifique comme outil de sensibilisation et document de référence comportant des données et informations officielles à consulter impérativement lors de la planification urbanistique et avant la réalisation de travaux d’aménagement pour éviter les sites archéologique.

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