L’Algérie saluée pour son rôle dans la promotion de la jeunesse africaine pour un continent fort et uni
ALGER – Les participants au Forum de la mémoire ont salué, lundi à Alger, le rôle constant de l’Algérie dans la promotion de la jeunesse africaine et sa conscientisation quant à la place qu’elle doit occuper dans un continent riche en ressources et fort de jeunes compétences ambitieuses et désireuses de s’affranchir de toute hégémonie et de contribuer à l’édification d’une Afrique forte et unie.
Les participants au Forum organisé par le quotidien El Moudjahid et l’Association « Mechaal Echahid », à l’occasion de la célébration du 69ème anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution de libération et du 17e anniversaire de l’institution par l’Union Africaine (UA) de la journée africaine de la jeunesse, célébrée le 1er novembre, ont affirmé que « le choix de cette date n’était pas fortuit, car coïncidant avec l’anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution de libération, et intervient en hommage au rôle déterminant joué par la jeunesse algérienne assoiffée de liberté, dans la lutte et la résistance, pour se libérer du joug colonial », relevant que ce rôle a inspiré les jeunes africains de l’époque et demeure une source d’inspiration jusqu’à présent.
Des jeunes et des étudiants africains résidant en Algérie ont tenu à remercier le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a réuni les conditions idoines pour les accueillir en Algérie, saluant lors de leur participation au Forum, les efforts de l’Algérie dans la promotion de la jeunesse africaine notamment en lui permettant d’étudier dans ses universités et ses écoles.
Pour sa part, l’ambassadeur de la République sahraouie en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a saisi l’occasion pour souligner que la journée de la jeunesse africaine « puise son esprit de la date du 1er novembre, en guise de reconnaissance à cette révolution et aux victoires qu’elle a remportées au profit des peuples africains, épris de la paix, étant une école éternelle pour les mouvements de libération ».
La jeunesse africaine est « une véritable richesse » pour le continent noir, a-t-il soutenu, outre les ressources intarissables dont il dispose.
Cependant, le continent souffre toujours du néocolonialisme, a-t-il déploré, indiquant que sa bataille pour le recouvrement de sa souveraineté se poursuit dans le contexte des tentatives de certaines puissances de s’accaparer ses ressources et de contrôler son destin, mais les peuples africains refusent aujourd’hui toute hégémonie.
Evoquant la question sahraouie, M. Taleb Omar a affirmé qu’elle « est similaire à la question palestinienne. Aujourd’hui, le Conseil de sécurité adoptera une nouvelle résolution pour renouveler le mandat de la MINURSO. A ce propos, je tiens à souligner que les résolutions existent, mais le problème réside dans leur mise en œuvre, ce dont souffre également la question palestinienne. Les résolutions et la légitimité de la lutte sont là, mais leur mise en œuvre fait défaut », a-t-il poursuivi.
Le diplomate a fustigé la politique de « deux poids, deux mesures » dans le monde, se disant consterné de voir le droit international s’appliquer différemment d’un pays à l’autre et d’un continent à l’autre.
De son côté, le militant des droits de l’homme, Mahrez El Ammari, a appelé à faire entendre la voix de la jeunesse africaine solidaire avec la lutte du peuple palestinien contre l’entité sioniste pour le recouvrement de la liberté et de l’indépendance, et pour la décolonisation au Sahara occidental et la libération totale des territoires sahraouis occupés.
Il a en outre indiqué qu’au vu de la grandeur de la Glorieuse Révolution de libération, la jeunesse africaine a décidé en 2003 en Namibie d’instituer la date du 1er novembre de chaque année, journée africaine de la jeunesse. En 2006, les chefs d’Etat africains réunis lors du débat autour de la Charte africaine de la jeunesse, ont décidé de consacrer cette date au nom de l’Union africaine (UA) pour la célébration officielle de la journée africaine de la jeunesse.
Evoquant le 69e anniversaire du déclenchement de la Révolution nationale, le même intervenant a indiqué que cet anniversaire « ressuscite les exploits de la jeunesse algérienne, érigée en modèle qui a éclairé la voie de l’Afrique et inspiré sa jeunesse ».
Dans le même contexte, la députée à l’Assemblée populaire nationale (APN) et membre du Parlement africain, Wassila Tayeb, a estimé que la jeunesse constituait la « clé de la lutte », rappelant le combat des jeunes algériens lors de la glorieuse guerre de libération, qui fut un véritable « exemple de sacrifice ».
La députée s’est dit fière des positions de l’Algérie envers la question palestinienne, étant une cause centrale, ainsi qu’envers la question sahraouie, en soutenant la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination et la décolonisation.
De son côté, le Secrétaire général (SG) de l’Organisation nationale des étudiants libres (ONEL), Ryadh Boukhebla, a mis en avant dans son intervention le soutien absolu de l’organisation à la jeunesse palestinienne, suite à l’agression sioniste barbare contre Ghaza, ajoutant: « ce que fait de la jeunesse palestinienne aujourd’hui ne diffère pas des exploits accomplis par les jeunes algériens et africains pour libérer leurs patries du joug colonial ».
Le Forum de la Mémoire a été organisé sous le thème: « Les étudiants africains en Algérie célèbrent la Journée africaine de la jeunesse, à travers la solidarité avec le peuple palestinien et le soutien à la lutte du peuple du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique », en présence de diplomates, de parlementaires, d’enseignants et d’étudiants.