L’Algérie appelle le Conseil de sécurité à rejeter le déplacement forcé des Palestiniens
ALGER – L’Algérie a appelé, vendredi, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations Unies à New York, l’ambassadeur Amar Bendjama, la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à rejeter d’une « seule voix » le déplacement des Palestiniens, et ce, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur le déplacement forcé des Palestiniens.
Lors de la réunion convoquée par l’Algérie, l’ambassadeur Bendjama a rappelé les déclarations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné que « ce qui se passe à Ghaza restera une marque d’infamie dans la conscience de l’humanité », soulignant que « personne dans cette salle ne doit rester silencieux face à ces projets. Le silence est synonyme de complicité ».
Et d’ajouter que « la situation à Ghaza nous interpelle car ce qui s’y passe dépasse l’entendement mais nous ne devons pas aussi oublier ce qui se passe en Cisjordanie et à El-Qods ».
Le représentant de l’Algérie s’est également interrogé: « n’est-il pas assez d’avoir tué plus de 23.000 personnes, dont plus de 10.000 enfants, et blessé plus de 60 000 autres? n’est-il pas assez d’avoir détruit plus de 60% des constructions à Ghaza et que tous les habitants de Ghaza soient confrontés à la famine? la communauté internationale acceptera-t-elle que plus de 2 millions de personnes souffrent de faim et de maladie? ».
Lire aussi: Crimes contre les Palestiniens: l’appel du président de la République à juger l’occupant sioniste réitéré
L’ambassadeur Bendjama a souligné que le plan de déplacement forcé est mis en œuvre sur l’ensemble des terres palestiniennes à travers les bombardements, la colonisation et l’annexion des terres, affirmant que ces plans sont voués à l’échec.
« Notre position doit être claire. Nous devons rejeter le déplacement forcé des Palestiniens. Tout le monde doit comprendre que les Palestiniens n’ont d’autre lieu que leur terre. Tout déplacement forcé est une violation flagrante du droit international, en particulier de l’article 49 de la 4e Convention de Genève », a-t-il ajouté.
Il a également attiré l’attention des membres du Conseil sur le bombardement sauvage de Ghaza, la destruction des infrastructures et le ciblage de tout ce qui symbolise la vie, dans le but de rendre la région inhabitable et de tuer tout espoir chez les Palestiniens de retourner dans leurs foyers, afin de faciliter leur déplacement hors de leurs terres et d’anéantir la cause palestinienne en vidant les terres occupées de leurs populations.
En conclusion, l’ambassadeur Bendjama a réitéré la demande de l’Algérie pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza, tout en réaffirmant son soutien constant au peuple palestinien frère jusqu’à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale.