Economie

FPEG à Alger: une occasion pour dialoguer sur le rôle croissant du gaz dans le mix énergétique mondial

ALGER – Le Directeur de recherche à l’Institut algérien du pétrole (IAP) et vice-président de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST), Mohamed Khodja, a souligné, dimanche, l’importance du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), prévu à Alger fin février, dans le contexte international actuel, notamment pour la coordination et le dialogue au regard du rôle croissant du gaz dans le mix énergétique mondial.

S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, M. Khodja a estimé que le sommet d’Alger (29 février-2 mars) sera « l’occasion pour les membres du Forum des pays exportateurs de gaz de s’entendre sur les moyens de valoriser leurs ressources et de renforcer leur position sur le marché mondial à travers la coordination au regard de l’importance du gaz sur ce marché, de son faible impact sur l’environnement et de la place prépondérante qu’il occupera dans le mix énergétique dans les années à venir », rappelant que ce Forum intergouvernemental avait été créé pour unifier la voix de ses membres.

Pour le Forum, les défis de l’industrie gazière se situent aujourd’hui dans le volet environnemental, avec la réduction de son impact sur le climat, ainsi que dans les développements technologiques accélérés que connaît le secteur, notamment dans les activités de forage, de production, de transport et de transformation, qui permettent aux pays producteurs et exportateurs de valoriser leurs ressources gazières, a-t-il indiqué.

Et d’expliquer que l’adaptation aux mutations que connaît l’industrie gazière passait par la valorisation du gaz et sa transformation en matières industrielles à forte valeur ajoutée comme le propane.

Le responsable a également mis en avant le rôle et le poids de l’Algérie dans le marché énergétique mondial, au regard de sa position stratégique qui en fait un important fournisseur pour l’Europe et l’habilite à devenir un trait d’union entre l’Afrique et l’Europe pour l’exportation du gaz africain via le projet de gazoduc transsaharien à partir du Nigeria avec une capacité de plus de 30 milliards de m3/an.

Qui plus est, les découvertes de gaz en Mauritanie, au Sénégal et au Mozambique permettront à l’Afrique de booster ses exportations à l’avenir, a-t-il ajouté.

Selon lui, le sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du FPEG sera l’occasion pour les membres de trouver des solutions aux déséquilibres sur le marché énergétique mondial, notamment compte tenu de la situation en Ukraine, au Moyen-Orient et, plus récemment, en mer Rouge.

Concernant l’Institut de recherche sur le gaz, qui sera inauguré à l’occasion de cette rencontre, M. Khodja a précisé qu' »il traduit le rapprochement des pays membres en faveur de l’intégration technologique pour trouver de nouvelles techniques à même de réduire les coûts de production, de forage, de transport et de transformation ».

Cet Institut « permettra de trouver des solutions aux problèmes communs, de renforcer l’intégration et de valoriser les ressources des pays », a-t-il ajouté, estimant qu' »il donnera un nouvel élan à la recherche scientifique et au développement technologique » en Algérie.

Quant à l’augmentation de la production de gaz par l’Algérie ces dernières années, l’intervenant l’a expliquée par « les efforts de Sonatrach en matière d’exploration, de forage et de transport », ainsi que par « l’existence d’installations de traitement du gaz dans les nouveaux gisements et leur raccordement aux anciens gisements ».

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