Economie

Sommet Italie-Afrique: Attaf plaide pour l’investissement dans le secteur des infrastructures

ROME – Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a appelé, lundi lors des travaux du Sommet Italie-Afrique tenus à Rome, à investir dans le secteur des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux, tels l’énergie, les transports et les télécommunications, soulignant la mobilisation des efforts de l’Algérie et du continent africain en vue de la réalisation de projets structurants à dimension régionale et complémentaire.

Dans une allocution prononcée lors de sa participation à la 1ère session-débat sur la coopération, le développement économique et les infrastructures, M. Attaf a transmis aux participants les salutations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui, »salue hautement la tenue de ce sommet » et souligne « la nécessité de la conjugaison et l’intensification des efforts, afin d’atteindre les perspectives prometteuses offertes par le partenariat italo-africain ».

Après avoir mis l’accent sur l’un des principaux obstacles auxquels fait face l’Afrique dans le développement de son infrastructure, à savoir le problème du financement, le ministre qui participe au sommet en qualité de représentant du président de la République, a souligné que « les estimations de l’Union africaine indiquent qu’il manque entre 130 et 170 Mds Usd/an pour pouvoir fournir des services d’infrastructure de qualité sur le continent, d’où l’importance des investissements dans le secteur des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux tels que l’énergie, les transports et les télécommunications, tout en œuvrant à leur conférer une vision intégrée pour maximiser les avantages escomptés ».

« Cette orientation reflète, à juste titre, l’essence de la politique adoptée par l’Algérie depuis son indépendance, à travers la mobilisation de ses efforts et de ceux des pays africains frères, pour la mise en œuvre de nombreux projets structurants à dimension régionale et complémentaire », a-t-il poursuivi mettant en exergue notamment cinq projets, le premier étant « le projet de la Route transsaharienne reliant six pays africains et visant à désenclaver les pays frères du Sahel, notamment avec la perspective d’en faire un corridor économique par excellence », ainsi que le « projet de la route reliant la ville de Tinndouf en Algérie et celle de Zouerate en Mauritanie, qui servira de trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest ».

Quant aux deuxième et troisième projets, il s’agit de la « Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l’Algérie et le Nigeria et visant à développer l’économie numérique régionale dans la région du sahel » et du « projet de Gazoduc transsaharien qui transporte le gaz du Nigéria vers l’Europe en passant par l’Algérie et le Niger ».

Le cinquième et dernier projet consiste en « le développement du réseau de transport ferroviaire sur l’ensemble du territoire national », a-t-il indiqué soulignant que ce projet « a été initié par l’Algérie, notamment vers les wilayas du sud », ajoutant qu' »il peut s’étendre vers les pays voisins selon la même perspective d’intégration de la route transsaharienne ».

Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur l’importance majeure que revêt la question de la coopération, du développement économique et des infrastructures tant pour les pays africains que pour leurs partenaires internationaux, relevant que ce sujet était « lié étroitement aux autres thèmes à l’ordre du jour des travaux de ce sommet, tels que la sécurité alimentaire et les défis liés à la sécurité et à l’immigration clandestine ».

« La vulnérabilité des infrastructures en Afrique cause une baisse annuelle de 2% en matière de taux de croissance économique, réduisant également la productivité de pas moins de 40% », a fait savoir M. Attaf, soulignant que « la plupart des études démontre le lien étroit entre le manque d’investissements étrangers et la fragilité des infrastructures en Afrique, à l’image du réseau routier bitumé seulement à 25% ».

Ces données, poursuit M. Attaf, « impactent négativement l’activation totale de la ZLECAF et entravent les opportunités d’intégration et de prospérité qu’offre ce mécanisme à l’intérieur comme à l’extérieur du continent, dans le cadre de la coopération avec les partenaires internationaux ».

Au terme de son intervention, M. Attaf a réitéré ses « remerciements aux organisateurs pour avoir judicieusement choisi ce thème important et pour l’avoir inscrit à l’ordre du jour du Sommet Italie-Afrique », formant le vœu de voir ces débats aboutir à « son introduction en tant que priorité principale du partenariat afro-italien ».

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