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​Palestine: appel à traduire l’avis consultatif de la CIJ en résolutions onusiennes 

ALGER – Des experts en Droit international ont appelé à traduire, lors de la réunion du Conseil de sécurité prévu septembre prochain, l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ), concernant les crimes commis par l’occupation sioniste en Palestine, notamment à Ghaza, en résolutions onusiennes, car reposant sur une base juridique solide.

Le professeur en Droit international et membre des associations américaine et européenne de Droit international, Mohamed Mahmoud Mahran, a souligné dans une déclaration à l’APS, l’impératif de transformer cet avis consultatif en résolutions onusiennes, qui dénoncent et condamnent l’entité sioniste, appelant à l’adoption de résolutions claires, lors de la prochaine séance du Conseil de sécurité, prévue en septembre prochain.

Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, avait indiqué la semaine dernière lors d’une conférence de presse, qu’il avait été convenu de convoquer une réunion du Conseil de sécurité en septembre prochain pour voir comment tirer parti de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) sur les conséquences juridiques de l’occupation sioniste des territoires palestiniens et condamner l’entité sioniste pour son rejet de l’établissement de l’Etat palestinien.

Pour M. Mahran, « l’avis consultatif de la CIJ constitue une base juridique solide en vue de mettre en œuvre des mesures concrètes contre l’occupation sioniste », appelant à la nécessité de tirer profit de cet élan juridique, lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité.

Il est possible de soumettre un projet de résolution reposant directement sur les conclusions de l’avis consultatif lors de la prochaine séance du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté, précisant que la résolution en question pourrait renfermer une condamnation claire des pratiques sionistes, jugées illégales par la CIJ.

Quant à l’éventualité pour les Etats Unis d’Amérique d’utiliser le droit de veto, l’intervenant a estimé que le fait de soumettre la résolution au débat constituera une véritable pression diplomatique et médiatique pour l’entité sioniste et ses sympathisants, précisant qu’il était possible de recourir à l’Assemblée générale des Nations Unies pour activer la résolution de l’union pour le maintien de la paix permettant à l’AG de prendre des mesures en cas d’échec du Conseil de sécurité à préserver la paix et la sécurité internationales, en imposant des sanctions individuelles ou collectives à l’occupation sioniste.

 

Les décisions des Cours internationales coercitives pour l’occupation    

        

Pour l’expert en droit international, Fawzi Oussedik, les avis consultatifs émis par la CIJ sont « déclaratifs » et non pas « constitutifs », soulignant que « ces décisions révèlent les violations graves des différentes règles juridiques internationales, notamment en matière de Droit international humanitaire ».     

Ainsi, a ajouté M. Oussedik, « lors de la séance prévue du Conseil de sécurité on pourra voir ces avis consultatifs se transformer en résolutions contraignantes, vu qu’ils interpellent la conscience de l’humanité », arguant « qu’il ne s’agit pas de décisions de procédure mais, plutôt, de mesures coercitives à appliquer en cas de violations des droits de l’Homme (…) ».  

« La situation en Palestine ne doit pas être figée dans le statu quo, c’est pourquoi nous sommes appelés à nous référer aux institutions internationales, objet d’unanimité entre l’ensemble des membres de la communauté internationale », a souligné le juriste, ajoutant que « ces avis doivent, de ce fait, revêtir un caractère exécutoire ».

Par ailleurs, il a fait observer que « l’occupation est une réalité de fait et non de droit, et que toute tentative de contourner ces règles est une réécriture du Droit international humanitaire et des droits de l’Homme, à travers le prisme d’une idéologie sioniste restreinte, loin de l’unanimité internationale ».

Du même avis, le président de l’Association des avocats arabes, Sabah Al-Mokhtar, a affirmé que les résolutions des cours internationales devaient être exécutées, car la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) ne disposent pas des mécanismes d’exécution, c’est pourquoi elles se tournent vers les Nations Unies pour tenter de faire appliquer ces décisions, soulignant que le Conseil de sécurité onusien détient les prérogatives lui permettant de les exécuter.

Cependant, poursuit-il, « ces prérogatives sont exploitées au Conseil de sécurité selon certaines normes politiques ».

« Lorsque le Conseil de sécurité prend la décision, à titre d’exemple, de recourir à la force ou d’imposer un blocus économique, cette dernière est soumise aux équilibres internationaux et au droit de veto », preuve en est, l’intervention en Palestine à cause du droit de véto.

Et d’ajouter « l’Etat qui utiliserait le véto fera face à une pression morale, politique et internationale ».

M. Sabah Al-Mokhtar a également affirmé que « l’entité sioniste a perdu tout soutien international moral et politique au sein des organisations internationales, à l’exception du soutien américain et britannique, un soutien désormais déshonorant pour ces pays devant leurs peuples ».

Pour sa part, l’ancien procureur général palestinien, Ahmed Barak, a estimé que l’avis consultatif de la CIJ était « très important », ayant traité toutes les conséquences de l’occupation sioniste des territoires palestiniens à Ghaza, en Cisjordanie et à El Qods et prouvé l’imprescriptibilité du droit des Palestiniens.

L’expert en droit a qualifié la position de la CIJ d' »historique », car tenant la puissance occupante responsable de graves violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire dans les territoires palestiniens.

L’avis de la CIJ reconnaît clairement que  » l’occupation sioniste des territoires palestiniens est illégale, que l’entité sioniste est une puissance occupante et que les territoires palestiniens sont occupés, en violation de la quatrième Convention de Genève et de la Convention de La Haye ».

L’avis confirme, en outre, que l’ensemble des lois promulguées par l’occupation sont des lois discriminatoires », a fait remarquer M. Barak.

 

 

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