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​L’université de San Francisco se désengage des entreprises d’armement impliquées dans l’agression génocidaire contre Ghaza 

CALIFORNIE – L’université d’Etat de San Francisco, en Californie, a entamé le processus de désinvestissement de quatre fabricants d’armes actuellement impliqués dans l’agression génocidaire contre Ghaza, dans un geste que les activistes décrivent comme une « grande victoire » pour la défense des droits des Palestiniens aux Etats-Unis, rapporte le site « middleeasteye.net ».

L’annonce de « Students for Gaza » intervient à un moment crucial pour le mouvement étudiant en faveur de la Palestine, alors que plusieurs universités à travers les Etats-Unis cherchent à punir et à dissuader les étudiants de relancer l’action pro-palestinienne sur les campus, et que des entreprises de réseaux sociaux comme Meta cherchent à censurer l’activisme pro-palestinien des groupes d’étudiants sur leurs plateformes.

Selon les militants, la décision de désinvestir de « Palantir Technologies », une société américaine d’analyse de données, du fabricant d’armes « Lockheed Martin », de « Leonardo », une multinationale italienne de défense, ainsi que du fabricant d’équipements de construction « Caterpillar » – des sociétés décrites par « l’American Friends Service Committee » (AFSC) comme « profitant du génocide de Ghaza » – fait suite à des mois de protestations et d’actions de plaidoyer appelant l’université à retirer ses investissements des portefeuilles qui tirent profit du préjudice causé aux Palestiniens.

Selon l’AFSC, les quatre entreprises visées sont directement impliquées dans la guerre de l’entité sioniste contre Ghaza, qui a entraîné la mort de plus de 40 000 Palestiniens depuis octobre 2024.

Ces demandes s’inscrivent dans le cadre d’un mouvement étudiant national qui appelle les universités à divulguer et à désinvestir des entreprises qui profitent de l’occupation sioniste des terres palestiniennes et de l’agression actuelle contre Ghaza.

Noam Perry, coordinateur de la recherche stratégique à l’AFSC, a déclaré à Middle East Eye que cette décision était importante pour diverses raisons, mais surtout pour « le processus de transformation qu’a connu l’université et la position morale qu’elle a adoptée » pour prendre sa décision de changer d’orientation en matière d’investissements.

« Pour autant que je sache, il s’agit du processus le plus sérieux qu’une université américaine ait eu jusqu’à présent pour répondre aux demandes de désinvestissement de son campement d’étudiants », a déclaré M. Perry, ajoutant que l’université avait démontré qu’elle respectait l’opinion des étudiants sur la manière dont elle investissait son argent.

Jeudi, les étudiants de l’université ont tenu une conférence de presse et un rassemblement sur la place Malcolm X du campus, où ils ont annoncé la nouvelle à leurs camarades.

Dans une déclaration publiée par « Students For Gaza », le groupe à l’origine de la campagne de désinvestissement, a expliqué que l’université avait rédigé un nouveau texte qui institutionnaliserait cette mesure dans le cadre d’un engagement plus large à se désinvestir d’autres entreprises qui violent les droits humains.

En avril et en mai de cette année, des étudiants ont installé un campement à l’université de San Fransisco dans le cadre de l’appel national lancé aux étudiants pour qu’ils exigent des universités qu’elles se désengagent des entreprises considérées comme complices de la guerre de l’entité sioniste contre Ghaza.

L’université a ensuite organisé des négociations publiques avec les étudiants – la première du pays à le faire.

 

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