L’Algérie appelle depuis Genève à intensifier les efforts pour éliminer les mines antipersonnel et garantir le soutien des victimes
GENEVE – Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève et des organisations internationales en suisse, Rachid Bladehane, a appelé vendredi la communauté internationale à intensifier ses efforts pour éliminer les mines antipersonnel et garantir le soutien et l’inclusion pleine et entière des survivants et des victimes.
Dans une déclaration à la 57ème session du Conseil des droits de l’homme, M. Bladehane a exhorté les Etats membres de l’ONU à « renforcer leur engagement envers les traités internationaux pertinents et à s’unir pour la construction d’un monde sans mines, y compris par le biais d’une campagne de sensibilisation et d’information sur les mines, notamment par la ratification et la mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel ».
Il a aussi exhorté la communauté internationale à « accélérer les efforts de déminage et garantir une assistance complète aux victimes, et à collaborer étroitement avec les organisations internationales, la société civile et d’autres partenaires afin de partager les connaissances, les ressources et les meilleures pratiques en matière de déminage et d’aide aux victimes ».
M. Bladehane a invité, dans ce cadre, tous les pays à « promouvoir l’éducation et la sensibilisation aux dangers des mines terrestres ».
Le représentant de l’Algérie à Genève a dit que « notre responsabilité ne se limite pas à la prévention des conflits, mais s’étend également aux dommages qu’ils causent. Les mines antipersonnel représentent un héritage tragique que nous devons éradiquer », ajoutant que « le respect de la dignité humaine exige que nous agissions avec détermination et compassion pour garantir un avenir où personne ne sera victime de ces mines inhumaines ».
Il a indiqué que les mines antipersonnel constituent « une violation flagrante des droits de l’homme. Au-delà du droit à la vie, qui est inviolable, elles portent également atteinte au droit à la santé et à l’éducation, et empêchent les communautés d’accéder à des ressources essentielles, telles que la nourriture et l’eau ».
M. Bladehane a expliqué que la dégradation des munitions explosives peut entraîner « la contamination des sols ou des eaux souterraines, déclencher des incendies de forêt et, d’une manière générale, nuire à l’environnement ».
« Aucun Etat ne peut justifier l’utilisation de ces armes, qui frappent sans discrimination et causent des dommages disproportionnés », a-t-il ajouté.
Il a affirmé que « chaque année, les mines antipersonnel font un grand nombre de victimes, des vies innocentes sont perdues, des familles sont déchirées et des communautés entières sont plongées dans le désespoir », soulignant que « dans de nombreuses régions touchées par ce fléau, les survivants handicapés des explosions de mines endurent de profondes blessures physiques et psychologiques. Ils se heurtent souvent à d’importants obstacles dans l’accès aux soins médicaux essentiels, aux services de réadaptation et aux possibilités de réinsertion sociale ».
Il a ajouté que « les femmes et les enfants, qui sont souvent les plus vulnérables, sont particulièrement exposés dans les zones touchées par les mines ».
« La présence de mines entrave l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux possibilités de participation culturelle et économique, ce qui perpétue les cycles de pauvreté et d’exclusion », a-t-il conclu.