Le conteur Seddik Mahi se lance dans l’écriture d’un nouveau recueil de contes populaires sur les héros de la résistance et de la révolution
ALGER – Le narrateur algérien Seddik Mahi s’est lancé dernièrement dans l’écriture d’un nouveau recueil de contes populaires retraçant le parcours héroïque de figures emblématiques de la résistance et de la révolution de libération nationale à l’image de l’Emir Abdelkader, Ahmed Zabana et Hassiba Ben Bouali en vue de « mettre en lumière leurs exploits et hauts-faits ainsi que leur contribution à la libération du pays ».
Dans une déclaration à l’APS en marge de sa participation à l’atelier « raconte-moi ton héros » organisé dans le cadre du Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA), inauguré mardi, Seddik Mahi a affirmé s’être lancé dernièrement dans la présentation de son nouveau spectacle « Zabana » qui est, a-t-il dit, « le premier d’un recueil de contes en cours d’écriture, dédié à plusieurs figures et personnalités ayant marqué l’histoire de l’Algérie à l’instar de la chahida Hassiba Ben Bouali et de l’Emir Abdelkader ».
Le conteur a fait savoir qu’il préparait un nouveau conte populaire sur l’érudit soufi Choaib Abou Madyane El Ansari El Andaloussi dit « Sidi Boumediene El Ghaout » et son voyage en Palestine avec ses disciples algériens pour participer à la libération d’El Qods sous l’emprise des Croisés.
Pour Seddik Mahi, le chahid Ahmed Zahana dit « Zabana » est un exemple à suivre dans son patriotisme, son courage et son combat pour l’indépendance.
Il a souligné que l’écriture sur ce chahid avait nécessité « de nombreuses lectures de textes, de recherches et de chroniques, afin de conférer une plus grande crédibilité à l’œuvre », l’objectif étant, a-t-il dit, « de trouver de l’inspiration pour des idées d’éclairage sur la scène narrative souhaitée de manière à ce que l’histoire soit à même de stimuler l’imagination et d’inciter les récepteurs à voyager à travers ses chapitres, avec tout le plaisir qu’elle procure au moment de l’écouter et de la lire dans la langue arabe dialectale (dardja) capable de transmettre le message avec aisance et fluidité ».
Pour lui, le conteur ou le narrateur (Goual) « ne peut pas prendre la place de l’historien, mais il s’appuie sur des livres, des recherches, des enregistrements et sa profonde connaissance des lieux et de leurs caractéristiques géographique et climatique pour tisser avec ses propres mots des histoires à raconter dans des cercles afin de transmettre la morale de ces contes aux générations, et contribuer ainsi à la préservation de la Mémoire nationale ».
Mahi a également fait savoir qu’il voudrait mettre son expérience de conteur « au service de la Mémoire nationale, notamment à la veille du 70e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er novembre », et « contribuer à maintenir la présence des figures révolutionnaires et des militants algériens dans l’imaginaire collectif des jeunes générations », soulignant à ce titre « le rôle informatif, éducatif et de sensibilisation du conteur ».
Né à Sidi Bel Abbès en 1960, Seddik Mahi, de son vrai nom Meslem Seddik, a déjà animé de nombreux spectacles et ateliers de formation en Algérie et à l’étranger.
La 16e édition de la FIBDA se poursuivra jusqu’au 5 octobre à Riadh El-Feth, avec la participation de bédéistes et de professionnels représentant plus d’une dizaine de pays.