Le secteur de la santé à Ghaza, cible stratégique de l’occupation sioniste dans sa guerre génocidaire
ALGER- Un an après le début de la guerre génocidaire contre la bande de Ghaza, les forces de l’occupation sioniste continuent de cibler les infrastructures et les établissements sanitaires, la destruction du système de santé palestinien étant l’objectif stratégique de l’occupation sioniste depuis les premiers jours de son agression contre le peuple palestinien.
Le régime sioniste a pris pour cible, de manière systématique, le secteur de la santé à Ghaza, en commençant par assiéger les hôpitaux et ordonner leur évacuation, les transformant en casernes militaires, avant de les incendier et de les détruire, de tuer et d’arrêter les personnels soignant et médical, ou encore d’enterrer des malades, vivants, dans les cours devenues des fosses collectives estimées à sept fosses desquelles plus de 520 martyrs ont été retirés.
Le porte-parole de l’hôpital « Chouhada Al-Aqsa », Dr Khalil Al-Degran a indiqué l’APS que « le nombre des personnels médical et soignant tombés en martyr depuis le début de la guerre sioniste menée contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023, s’élevait à 886, avec l’arrestation de 310 travailleurs du secteur de la santé, y compris des médecins ».
Dans ce contexte, Dr Al-Degran a précisé que « 34 hôpitaux et 80 centres médicaux ont été mis hors service, ajoutant que 162 établissements de santé et 246 ambulances ont été ciblés ». Il a assuré que depuis plusieurs mois de fermeture de tous les passages, l’armée de l’occupation empêche 12.000 blessés et 3.000 malades de sortir de la bande de Ghaza pour se soigner ».
Il a par ailleurs souligné qu’en raison des agressions continues perpétrées contre Ghaza, plus de 10.000 cancéreux sont en danger de mort, et plus de 1.737.524 Palestiniens ont contracté des maladies infectieuses du fait des déplacements forcés, outre 71.338 cas d’hépatite virale et plus de 350.000 personnes souffrant de maladies chroniques privées de prise en charge médicale en raison de la pénurie de médicaments.
L’intervenant a en outre fait savoir que 3500 enfants risquaient de mourir en raison de la malnutrition, et que 36 nourrissons sont morts à cause de la famine qui sévit au nord de Ghaza en l’absence des aides nécessaires, outre les maladies dermatologiques contagieuses qui affectent les enfants en premier lieu, en raison de la surcharge des centres de refuge et de l‘absence de prise en charge médicale et de l’hygiène.
Le ministère palestinien de la santé a mis en garde contre l’arrêt des groupes électrogènes qui alimentent les établissements sanitaires en énergie dans les 10 prochains jours, en raison de l’indisponibilité des huiles et des pièces de rechange nécessaires, ce qui constitue une grande menace pour la santé des malades, notamment au niveau des services sensibles tels que les blocs opératoires, les unités de soins intensifs et néonatales.
Le ministère de la santé a réitéré son appel à la communauté internationale et aux organisations humanitaires et sanitaires internationales, et au Comité International de la Croix-Rouge (ICRC), et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour mettre davantage de pression sur l’occupant pour cesser immédiatement ses agressions, ouvrir les points de passages pour l’acheminement des aides et permettre à des centaines de malades et de blessés souffrant de complications de sortir de Ghaza.
Une année après l’agression sioniste contre Ghaza, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme sur la propagation des maladies dans le secteur qualifiant la situation épidémiologique de « lamentable ». Margaret Harris, porte parole de l’OMS a déclaré qu’ « aux dernières statistiques, 814 000 cas d’infections des voies respiratoires ont été enregistrées dans les camps des réfugiés, 451 800 cas de diarrhées et 100 000 cas d’infestation par les poux et de gale, 60000 cas de réactions cutanées, 11 000 cas de varicelle, 780 cas de diarrhées sanglante, 70 000 cas de jaunisse (des cas d’hépatite A) diagnostiqués après des tests positifs. Les populations souffrent également d’un manque flagrant de médicaments, ce qui menace près de 52 000 diabétiques, 45 000 asthmatiques, 45 000 cardiopathes et 225 000 hypertendus.
Il convient de souligner que l’occupation, cible, systématiquement, le système sanitaire depuis le début de son agression, en bombardant et en assiégeant les hôpitaux et les centres médicaux notamment à Ghaza, Khan Younes et Rafah, où un nombre important d’installations ont été complètement détruites.
Malgré les appels à protéger les personnels médicaux activant dans la bande de Ghaza, l’entité sioniste fait fi de toutes les lois internationales et du droit humanitaire qui interdissent de cibler le personnel médical et humanitaire.