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​ONU: les conséquences de la guerre sioniste ont retardé le développement de Ghaza de 69 ans 

NEW YORK – Un nouveau rapport de l’ONU a révélé, mardi, que les conséquences de la guerre génocidaire sioniste en cours à Ghaza « ont retardé le développement de l’enclave palestinienne de 69 ans ».

L’évaluation, intitulée « Guerre de Ghaza: impacts socio-économiques attendus sur l’Etat de Palestine », et lancée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO), estime que la pauvreté dans l’Etat de Palestine atteindra 74,3% en 2024, touchant 4,1 millions de personnes, dont 2,61 millions de personnes nouvellement pauvres.

Elle prévoit également que le produit intérieur brut (PIB) se contractera de 35,1% en 2024 par rapport à un scénario sans guerre, avec un chômage pouvant potentiellement atteindre 49,9%.

D’ici la fin de 2024, le développement mesuré par l’indice de développement humain (IDH) pourrait chuter à des niveaux jamais vus depuis le début des calculs de l’IDH pour l’Etat de Palestine en 2004. Cependant, en utilisant une extrapolation linéaire rétrograde, l’évaluation prévoit que: Pour l’Etat de Palestine, l’IDH tombera à 0,643 – un niveau estimé pour 2000, ce qui retarderait le développement de 24 ans.

Pour Ghaza, l’IDH devrait chuter à 0,408, un niveau estimé pour 1955, effaçant ainsi plus de 69 années de progrès.

L’IDH pour la Cisjordanie (occupée) devrait baisser à 0,676, ce qui reflète une perte de 16 ans, qui risque de s’aggraver encore, prévient l’évaluation, si les incursions militaires en Cisjordanie s’étendent.

La nouvelle évaluation s’appuie sur les conclusions de deux évaluations antérieures publiées en novembre 2023 et mai 2024 et les met à jour. Elle suggère qu’un plan global de redressement et de reconstruction, combinant l’aide humanitaire avec des investissements stratégiques dans le redressement et la reconstruction ainsi que la levée des restrictions économiques et la promotion de conditions propices au redressement, « pourrait aider à remettre l’économie palestinienne sur la voie de la restauration pour se réaligner sur les plans de développement palestiniens d’ici 2034. Mais ce scénario ne peut se réaliser que si les efforts de redressement ne sont pas restreints ».

« Les projections de cette évaluation confirment qu’au milieu des souffrances immédiates et des pertes humaines horribles, une grave crise du développement se déroule également, une crise qui met en péril l’avenir des Palestiniens pour les générations à venir », a déclaré Achim Steiner, Administrateur du PNUD.

« L’évaluation indique que, même si l’aide humanitaire est fournie chaque année, l’économie pourrait ne pas retrouver son niveau d’avant la crise avant une décennie ou plus. Si les conditions sur le terrain le permettent, le peuple palestinien a besoin d’une stratégie de relèvement rapide et solide, intégrée dans la phase d’aide humanitaire, qui jette les bases d’un relèvement durable ».

« Nos évaluations servent à tirer la sonnette d’alarme sur les millions de vies brisées et les décennies d’efforts de développement anéantis », a déclaré la secrétaire exécutive de la CESAO, Rola Dashti.

 

 

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