Augmentation de 5 % de la consommation nationale d’énergie à fin septembre dernier
ALGER – La consommation nationale d’énergie a augmenté de 5% à la fin du mois de septembre dernier, par rapport à la même période en 2023, a fait savoir, mercredi, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
M.Arkab s’exprimait lors d’une séance devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances PLF 2025, présidée par le président de la Commission, Mohamed Hadi Oussama Arbaoui, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar.
Le ministre a précisé que la consommation nationale d’énergie avait atteint 55 millions de tonnes équivalent pétrole (MTEP), au cours des neuf premiers mois de 2024, relevant que cette hausse est soutenue par l’augmentation de la consommation intérieure de tous les produits énergétiques (électricité, gaz et dérivés pétroliers).
Pour accompagner cette hausse de la consommation, le secteur de l’Energie s’emploie à accroître les capacités de production. Ainsi, M. Arkab a révélé que le groupe Sonelgaz a porté sa capacité de production électrique à environ 26.000 Mégawatts en 2024, tandis que la production d’électricité à fin septembre dernier s’élevait à 74.000 MWh, soit une hausse de 5% par rapport à la même période en 2023.
Concernant le bilan du programme de distribution de l’électricité et du gaz, le ministre a fait état du raccordement à l’électricité de plus de 162.000 foyers et d’environ 550.000 autres au gaz naturel depuis 2020, pour un montant de 96 milliards de DA.
Cela a permis de porter le taux de raccordement à l’électricité à 99% à l’échelle nationale, tandis que le taux de raccordement au gaz a atteint 70%, ajoute le ministre de l’Energie et des Mines.
Quant à l’opération de raccordement des zones agricoles à l’électricité, le ministre a précisé que 66.300 exploitations ont été raccordées à septembre 2024, avec la poursuite de l’opération de raccordement des autres exploitations dans les différentes régions du pays.
En parallèle, M. Arkab a rappelé que 1.465 projets d’investissement avaient été raccordés à l’électricité et 605 autres au gaz naturel à fin septembre dernier, outre le raccordement de 41 zones industrielles à l’électricité et de 30 autres au gaz naturel, ainsi que de 86 zones d’activités à l’électricité et 62 autres au gaz naturel.
Par ailleurs, concernant l’installation des détecteurs de monoxyde de carbone dans les foyers, en application des instructions du président de la République, le Groupe Sonelgaz a installé à titre « gracieux », 8,4 millions de détecteurs pour un montant de 15,7 Mds DA, avec la poursuite de l’opération d’installation de 22 millions de détecteurs pour un montant global de 40 Mds DA.
Arkab a également évoqué le projet de raccordement des wilayas du Grand Sud algérien au réseau électrique national, soulignant que Sonelgaz a lancé un programme visant à créer des lignes de transport d’électricité à haute tension de 400 kilovolts, s’étendant sur plus de 5.000 km.
Les nouvelles lignes, selon l’étude technique et économique du projet, s’étendront de Hassi R’Mel jusqu’à Tamanrasset. La première phase est en cours de réalisation à partir de Hassi R’Mel, sur une longueur de 880 km, en passant par El Meniaâ et Timimoun, jusqu’à la wilaya d’Adrar.
« Le parachèvement et la mise en service de ces lignes sont prévus d’ici 2028 », a précisé le ministre.
La 2e phase du projet, actuellement en cours d’étude, s’étendra de la wilaya d’Adrar à Tamanrasset en passant par In Salah, tout en raccordant Béchar et Béni Abbès sur une distance de 1.920 km.
Sonelgaz a également étudié l’extension du réseau sur près de 1.600 km, à partir de Tamanrasset vers les wilayas frontalières comme In Guezzam, Djanet et Bordj Badji Mokhtar.
En ce qui concerne les efforts visant à réduire les pertes énergétiques sur les réseaux de transport et de distribution de l’électricité, M. Arkab a souligné une baisse « significative » au cours des 10 dernières années, ce taux étant passé de près de 15 % en 2016 à 8 % actuellement.