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Aïn Temouchent: mise en exergue du rôle de la création artistique et culturelle pour faire connaître la Guerre de libération

AIN TEMOUCHENT – Les participants au 3ème Colloque national dédié à « la Guerre vue par les artistes », organisé mardi à Aïn Temouchent, ont souligné le rôle de la création artistique et culturelle pour faire connaître la glorieuse Guerre de libération et la lutte du peuple algérien contre l’occupant français.

Dr Ibrahim Nouel, professeur à l’Institut supérieur des arts du spectacle et de l’audiovisuel d’Alger, a mis en avant, lors de son intervention, le concept de lutte culturelle adopté par la troupe artistique du Front de libération nationale, fondée en 1958, car elle constituait un élément essentiel pour faire connaître la lutte armée à travers les chants patriotiques écrits par Mohamed Bouzidi et aussi ceux interprétés par Ahmed Wahby, Mustapha Toumi et Farid Ali.

Il a évoqué les œuvres théâtrales de cette troupe artistique, qui a présenté sa première représentation en Tunisie avec la pièce « Vers la Lumière », écrite par Mustapha Kateb, outre les pièces « Abnaâ El Kasba » (les Fils de la Casbah), « Khalidoune » (Les Immortels) et « Le sang des libres », écrites par Abdelhalim Raïs,  et présentées à Moscou (Russie), Pékin (Chine), dans l’ex-Yougoslavie et Baghdad (Irak).

L’ensemble de ces œuvres artistiques « a contribué de manière significative à véhiculer les images d’oppression et de tyrannie que vivait le peuple algérien sous l’oppression des colonialistes français et a constitué un autre type de diplomatie culturelle, accompagnant la lutte de la glorieuse Guerre de libération », a souligné Brahim Nawal.

Pour sa part, le professeur Ali Bouchikhi de l’Université « Djillali Liabes » de Sidi Bel Abbes est revenu sur le parcours de l’artiste martyr Ali Mâachi (1927-1958), qui, grâce à ses œuvres artistiques, a su susciter l’enthousiasme parmi les Algériens et allumer une flamme d’enthousiasme parmi le peuple pour soutenir la Guerre de libération et la lutte armée.

Grâce à ses chansons « Ya Babor », « Trig Wahran » et « Angham Djazaïr », Ali Mâachi a su dépeindre les amères souffrances des Algériens sous le poids du colonialisme.

Le colonisateur français, qui a pris conscience de l’ampleur de l’impact de son mouvement révolutionnaire par les chansons, l’enleva, ainsi que deux membres de sa troupe, le tortura et son corps a été mutilé, le 8 juin 1958, sous les yeux de tous, à la place des Martyrs (ex-Carnot), à Tiaret, a rappelé le même intervenant.

Ce colloque a été organisé au Musée public national par le secteur de la Culture et des Arts en coordination avec l’Université « Belhadj Bouchaïb » d’Aïn Temouchent, à l’occasion du 69ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération.

Son ouverture a été supervisée par le wali d’Aïn Temouchent, M’hamed Moumen, avec la participation d’universitaires et d’écrivains de plusieurs wilayas, outre des représentants de la famille révolutionnaire de la wilaya.

 

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