Boumerdes: découverte de nouveaux vestiges et pièces archéologiques sur le site Mers Eddadjadj
BOUMERDES – De nouveaux vestiges et pièces archéologiques ont été découverts par l’équipe de recherche et d’exploration de l’Institut d’archéologie de l’université d’Alger, sur le site archéologique Mers Eddadjadj de Zemmouri, à l’Est de Boumerdes, a indiqué mercredi, une source de l’Institut.
Ces découvertes ont été faites au titre des fouilles archéologiques lancées le 17 du mois en cours pour une durée de 15 jours, par une équipe de recherche composée d’une trentaine d’enseignants, chercheurs et étudiants, a indiqué à l’APS l’experte Aicha Hanafi, cheffe de l’équipe de recherche.
Elle a ajouté que les premiers travaux de sondage et de fouilles de ce site ont été réalisés en 2017, en application de la décision ministérielle de 2016 portant sur son classement en tant que monument et réserve archéologique nationale. « Les fouilles se poursuivent à raison d’une opération par an », a-t-elle précisé.
L’experte a cité parmi les plus importantes découvertes lors de ces fouilles, une grande habitation, une cour et un puits de cinq (5) m de profondeur, remontant probablement aux IVe et VIe siècles de l’hégire.
A cela s’ajoutent des pièces en céramique, des ustensiles de cuisine en fer et en poterie et des anneaux de fer utilisés pour frapper aux portes, entre autres.
A noter que ce site est formé de couches souterraines archéologiques relevant de différentes époques préhistoriques et historiques, jusqu’à l’ère islamique, soit vers les IVe et VIe siècles de l’hégire (entre le Xe et XIIe siècle de l’ère chrétienne).
D’après les opérations de prospection réalisées en son sein et des sources et références historiques, le site renferme la ville historique de Mers Eddadjadj remontant à l’époque islamique.
Cette ville a été construite sur les ruines du port antique « Rusubikari », une importante ville de la Maurétanie césarienne, construite sur les ruines d’un comptoir de négoce de l’époque des carthaginois, au VIe siècle avant J.-C.
En 1225, la ville fut l’objet d’une attaque militaire de la part de Yahia Ben Abi Ghania El Miourki, qui avait conduit une importante révolte contre les Almohades, en détruisant leurs villes et forts, dont cette cité qui fut dès lors ensevelie sous le sable pour des siècles, avant sa mise au jour en 2006, selon les mêmes références historiques.