Colloque international sur l’Emir Abdelkader : l’urbanisme sous l’ère de l’Emir au centre de plusieurs interventions
ALGER – Plusieurs intervenants ont abordé, lors du colloque international sur l’Emir Abdelkader, qui se poursuit dimanche à Alger, l’urbanisme sous l’ère de l’Emir et les principales infrastructures qu’il a réalisé en Algérie et en Syrie.
L’architecte et spécialiste en urbanisme et patrimoine, Amira Zatir, a présenté un exposé sur les infrastructures réalisées par l’Emir en Algérie et pendant son installation à Damas, dont la citadelle de Mascara et son arsenal militaire, le moulin à poudre de Kalaa Beni Rached, ainsi que la ville de Tagdemt qu’il fonda sur les ruines de l’ancienne capitale Rostémide de « Tihert » entre 1835 et 1841.
De son côté, M. Azzedine Bouyahiaoui, maître de conférences à l’Institut d’archéologie de l’Université d’Alger 2, a souligné l’importance du fort de Taza, témoin de la résistance à l’époque de l’Emir Abdelkader. Il a qualifié ce fort de « monument archéologique d’une grande valeur historique et civilisationnelle », précisant que « sa planification était le fruit d’une réflexion et d’une étude préalables ».
Dans le même sillage, M. Badreddine Chaabani, professeur à l’université de Constantine, a présenté les infrastructures de l’industrie militaire dans l’Etat de l’Emir Abdelkader. Il a rappelé que ce dernier « accordait une grande importance à la construction de forts, de citadelles, d’usines et de bâtiments, ainsi que les barrages, les écoles et les villages ».
L’Emir Abdelkader a également édifié « plusieurs structures liées à l’industrie militaire, notamment des ateliers dans les villes de Médéa, Miliana et Mascara. Il a aussi fondé une usine pour la fabrication de la poudre à canon et d’uniformes militaires à Tlemcen », a-t-il fait savoir.
Les organisateurs « ont tenu à travers les interventions et séances scientifiques riches à rendre hommage à l’Emir Abdelkader, symbole universel de l’humanisme, pour son rôle dans la fondation de l’Etat algérien moderne avec toutes ses composantes », a affirmé le président du colloque, Bouazza Boudersaya.
Il a rappelé, dans ce sens, les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune pour « préserver la mémoire nationale dans divers domaines, en accordant un intérêt accru à l’histoire nationale et aux symboles qui ont façonné la gloire de cette chère patrie ».
Le colloque se déroule en présence de personnalités politiques, historiques et académiques, comme le maire de la ville américaine « El Kader », Josh bob, et la cofondatrice du projet éducatif « l’Emir Abdelkader », Kathy Garms ainsi que le président de la Fondation internationale de l’Emir Abdelkader à Damas, Mohamed Cherif Al Souaf.
La rencontre s’inscrit dans le cadre des célébrations du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération et de la commémoration du 192e anniversaire de la Moubaya’a (Allégeance) à l’Emir Abdelkader.