Conférence africaine des startups: un évènement important pour le développement des startups en Afrique
ALGER – Des décideurs et responsables d’institutions en charge des startups en Afrique ont souligné, mardi à Alger, l’importance de la Conférence africaine des startups dans le développement de l’innovation dans le continent à travers l’adoption de différentes résolutions à même d’améliorer l’environnement de ce secteur.
Intervenant lors des travaux de la 2e édition de la Conférence africaine des startups qui se tient au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger) du 5 au 7 du mois en cours, le Secrétaire exécutif du Groupe des 77 aux Nations Unies à New York, Mourad Ahmia, a estimé lors de son allocution qu’à travers l’organisation de cet évènement, « l’Algérie va démontrer une fois de plus son rôle moteur dans la promotion de la coopération et de la solidarité Sud-Sud ».
M. Ahmia a considéré que la Déclaration d’Alger sur le développement des startups en Afrique, adoptée en marge du 36e Sommet de l’Union africaine (UA), devrait « renforcer la coopération panafricaine dans les domaines liés aux startups, et s’inscrit clairement dans les objectifs et principes de l’agenda de développement du Sud ».
Tout en assurant que les startups représentent « un autre aspect du renforcement des capacités pour les pays en développement », M. Ahmia a rappelé que le Sommet du G-77 tenu à La Havane (Cuba) les 15 et 16 septembre dernier, a souligné le rôle de la science, la technologie et l’innovation et leur contribution à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies.
Il a affirmé, également, que le fait d’aborder la problématique de la fuite des cerveaux, au cours de cette conférence pourrait constituer « une étape importante vers la mise en place de mécanismes efficaces de lutte contre ce phénomène », estimant, à ce titre, que « les pays africains peuvent unifier leurs efforts et créer une plateforme continentale pour coordonner leurs actions visant à améliorer les conditions de vie, de travail et de mobilité » des talents et startups africaines.
« A la veille du troisième Sommet Sud du G-77 qui se tiendra à Kampala (Ouganda) du 21 au 23 janvier 2024, je suis convaincu que les résultats de cette conférence constitueront certainement une contribution majeure aux discussions sur les relations de coopération Sud-Sud », a-t-il conclut.
Pour sa part, le Commissaire de l’Union africaine en charge de l’enseignement, des sciences, la technologie et de l’innovation, Mohamed Belhocine, a mis l’accent sur l’importance de cette conférence, rappelant, à l’occasion, les résultats de la réunion ministérielle organisée au cours de ce même évènement l’année dernière, avec l’élaboration de la Déclaration d’Alger adoptée par le sommet de l’UA.
Cette déclaration qui, affirme-t-il, « représente un outil pour pousser vers le développement des startups dans un esprit de collaboration et coopération panafricaine, et dans un esprit de coordination et d’harmonisation des politiques nationales, permettant la mobilité des startups et surtout leur pérennité ».
L’UA veut créer un fonds pour les startups
M. Belhocine a évoqué, également, la question des sources de financement et son importance et « sur laquelle nous essayons de travailler pour avoir un Fonds africain des startups, certainement avec l’aide des institutions financières internationales, notamment la Banque africaine de développement », a-t-il précisé.
De son coté, le directeur général adjoint de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), Yuko Yosunaga, a assuré que cette organisation accordait une « grande importance » aux startups et à leur rôle dynamique dans le développement durable, la création d’emplois et l’innovation.
« L’Onudi a l’expertise nécessaire pour accompagner et soutenir les gouvernements dans l’établissement de leurs politiques visant à développer les startups en Afrique et leur faciliter l’accès à de nouveaux marchés », a-t-il assuré.
M. Yosunaga a évoqué, notamment, le lancement par l’organisation qu’il représente l’Alliance pour l’industrie 4.0 en Afrique, tout en affirmant sa conviction que « l’Afrique peut devenir une grande source d’innovation ».
Aussi, la ministre sud-africaine du développement des petites entreprises, Stella Ndabeni-Abrahams, n’a pas manqué de remercier les organisateurs pour avoir choisi son pays comme invité d’honneur de cette édition, relevant, à l’occasion, l’importance de cette conférence.
Elle a insisté, lors de son discours, sur la nécessité d’améliorer la digitalisation, l’accès au financement, tout en soulignant l’importance de créer un fonds africains dédié aux startups, faciliter leur mobilité afin de promouvoir ces jeunes pousses africaines.