FAO : l’indice des prix des produits alimentaires reste quasi stable en septembre
ALGER – Les prix alimentaires mondiaux sont restés globalement stables en septembre 2023, par rapport au mois d’août, a indiqué vendredi l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans son rapport mensuel publié sur son site web.
« L’indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de de 121,5 points le mois écoulé, un niveau presque identique à celui du mois d’avant », a expliqué le rapport précisant que le recul des prix des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande a compensé l’accroissement des prix du sucre et du maïs qui ont enregistré des augmentations significatives.
Ainsi, l’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a reculé de 10,7 % par rapport à son niveau enregistré il y a un an et de 24% par rapport à son niveau de mars 2022, indique le rapport.
Durant la période considérée, l’indice FAO du prix des céréales a augmenté de 1%. « La hausse enregistrée durant le mois considéré s’explique par la hausse de 7% des prix internationaux du maïs après sept mois consécutifs de baisse.
La FAO attribue cette baisse à la forte demande pour la récolte brésilienne, des ventes ralenties en Argentine et une hausse des prix du fret fluvial aux Etats-Unis due au bas niveau du fleuve Mississippi.
L’indice FAO des prix du riz a légèrement fléchi en septembre de 0,5%, mais sa valeur reste supérieure de 27,8% à celle d’il y a un an.
En outre, la FAO a revu à la hausse ses prévisions pour la production mondiale de céréales en 2023, à 2.819 millions de tonnes, ce qui constituerait un record.
Cette révision est portée par le relèvement des estimations pour le blé, avec de meilleurs rendements attendus en Russie et en Ukraine grâce à des conditions météorologiques favorables.
Pour les prix des huiles végétales, ils ont baissé de 3,9% en septembre par rapport au moins d’août, ce qui marque son deuxième mois consécutif de baisse, note le rapport, expliquant ce recul de l’indice par le fléchissement des prix mondiaux des huiles de palme, de tournesol, de soja et de colza.
Quant aux prix des produits laitiers, ils ont également baissé enregistrant un repli 2,3% par rapport au mois d’août. « Il s’agit de la neuvième baisse mensuelle consécutive de l’indice, qui s’est établi à 23,9% de moins que sa valeur enregistrée au même mois de l’année précédente.
Les prix de viande ont connu la même tendance baissière, enregistrant un recul de 1% par rapport au mois d’août.
Il s’agit de la troisième baisse mensuelle d’affilée de l’indice dont la valeur a baissé de 5% par rapport à l’année dernière.
Les prix de la viande de volaille ont baissé ont raison de l’abondance de l’offre chez les principaux fournisseurs mondiaux en particulier le Brésil.
Les prix de la viande ovine ont baissé pour le cinquième mois de suite mais d’une manière moins marquée, sous l’effet des disponibilités élevée en Australie malgré une demande stable en Chine et au Moyen orient.
En revanche, la forte demande à l’importation de viande bovine maigre, en particuliers aux Etats Unis a entrainé un rebond des prix internationaux de la viande bovine malgré la quantité élevée de viandes exportables au Brésil et en Australie.
Par contre, les prix du sucre dans le monde ont grimpé de 9,8% en septembre par rapport à août, atteignant leur plus haut niveau depuis 2010.
Selon l’agence onusienne, cette flambée des prix est principalement due au fait que l’on craint de plus en plus un resserrement de l’offre mondiale pendant la prochaine campagne (2023-2024).
En effet, les premières estimations indiquent une baisse de la production dans les principaux pays producteurs de sucre, la Thaïlande et l’Inde, en raison des conditions météorologiques plus sèches que la normale, notent les auteurs du rapport.