IRENA-OMC: l’hydrogène et ses dérivés pourraient représenter 14 % de la consommation d’énergie en 2050
ALGER – L’hydrogène renouvelable et ses dérivés devraient jouer « un rôle important » dans la transition énergétique, représentant près de 14 % de la consommation d’énergie finale en 2050, prévoient l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Dans leur dernier rapport commun lancé jeudi, à la 29ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) à Bakou, les deux organisations internationales estiment que même si la majeure partie de la consommation d’énergie peut être satisfaite par l’électricité renouvelable o les biocarburants d’ici 2050, l’hydrogène renouvelable et les produits dérivés de l’hydrogène, tels que l’ammoniac, le méthanol et le kérosène électronique, seront nécessaires dans les secteurs difficiles à réduire, notamment dans l’industrie, comme matières premières.
Selon le communiqué publié sur le site web de l’OMC concernant ce rapport, les aléas climatiques et le contexte économique mondial devraient entraîner des variations de coût pour la production d’hydrogène renouvelable, de matières premières dérivées de l’hydrogène et d’e-carburants dans différentes zones géographiques.
De nombreux pays et régions envisagent de jouer un rôle potentiel dans ces marchés émergents, estime l’OMC.
« Pour ceux qui ont accès à des ressources énergétiques renouvelables abondantes, des opportunités d’exportation se présentent. Pour ceux qui ont des secteurs industriels développés et des ressources renouvelables plus limitées, les importations peuvent permettre l’accès à des matières premières ou à des carburants décarbonés », explique le rapport.
Un marché mondial pour ces produits devrait améliorer la compétitivité et réduire les coûts totaux en facilitant le développement d’installations de production là où les ressources renouvelables sont les plus abondantes, souligne également le document.
« Le développement d’un marché international pour l’hydrogène renouvelable et ses produits dérivés nécessitera des chaînes de valeur durables considérablement élargies. Des infrastructures physiques supplémentaires sont nécessaires. Par exemple, des pipelines et des installations de transport sont nécessaires pour transporter les produits des producteurs aux consommateurs », estime l’OMC.
Le développement robuste du marché sera soutenu par l’établissement et l’élaboration de plans et de stratégies pour le développement de chaînes d’approvisionnement autour des technologies et des intrants essentiels (tels que l’eau et les sources de carbone pour la production de méthanol et de kérosène électronique).
Par ailleurs, ce rapport présente une série de mesures proposées aux décideurs politiques pour permettre le développement du marché international et le commerce de l’hydrogène renouvelable et de ses produits dérivés.
Ces propositions couvrent les domaines de la politique énergétique et commerciale, et les interactions entre elles.
A travers ces mesures, les décideurs politiques sont encouragés à tenir compte des ressources et des outils à leur disposition dans leurs économies, ainsi que de leurs objectifs en matière de commerce international de l’hydrogène renouvelable et de ses dérivés.
« Les politiques commerciales telles que les mécanismes de normalisation et de certification, le soutien gouvernemental et les marchés publics, le rééquilibrage des tarifs et les mécanismes de tarification du carbone peuvent être utilisés pour soutenir le développement du marché international », plaide les auteurs du rapport.