La lutte contre les défis de sécurité, stabilité et développement en Afrique exige la conjugaison des efforts onusiens et africains
ALGER – Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Lounès Magramane a affirmé, dimanche à Alger, que la lutte contre les défis de sécurité, de stabilité et de développement dans le continent africain, notamment au Sahel, exigeait la conjugaison de tous les efforts onusiens et africains, mettant en exergue la détermination du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à consacrer le principe de « solutions africaines aux problèmes africains ».
A l’ouverture officielle des activités du « stage de formation international en partenariat algéro-roumain » qui ont pour thème « Les voies de renforcement de la stabilité et de reconstruction post-conflit dans la région du Sahel », M. Magramane a rendu hommage aux martyrs du peuple palestinien sans défense dans la bande de Ghaza, encore sous emprise, les violations et les pratiques dénuées d’humanité perpétrées par l’occupant, espérant l’intervention immédiate de la communauté internationale en vue de mettre fin au bain de sang et permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits légitimes, à savoir établir son Etat indépendant sur les frontières de 1967 avec Al-Qods pour capitale.
Faire face aux défis de sécurité, de stabilité et de développement en Afrique au Sahel notamment exige, souligne M. Magramane, « la conjugaison de tous les efforts onusiens et africains dans le cadre de l’Union africaine (UA) afin de relancer les systèmes d’alerte précoce des crises et des conflits, encourager le règlement des conflits internationaux par les voies pacifiques et renforcer les mesures d’établissement de confiance mutuelle ».
« Le président de la République a tenu à consacrer le principe de solutions africaines aux problèmes africains, notamment à travers l’approche qu’il a initiée pour ouvrir la voie à un règlement politique fluide dans l’Etat du Niger, inspiré de la doctrine inébranlable de la politique étrangère de l’Algérie qui encourage le règlement pacifique des conflits régionaux, exclut toute ingérence étrangère et refuse de recourir à la force pour les résoudre », précise le responsable.
« Nous souhaitons voir cette initiative aboutir à un terrain d’entente entre les différentes parties concernées et contribuer au rétablissement de la sécurité, ainsi qu’à la lutte contre le terrorisme dans la région et au tarissement de ses sources », ajoute l’intervenant, précisant que « cette vision éclairée se manifeste dans l’approche du président de la République
en sa qualité de coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, ce qui s’est traduit, a-t-il dit, dans son engagement constant à relancer l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, et rétablir la confiance entre les parties au conflit ».
Le même responsable a, en outre, souligné le soutien de l’Algérie au développement socioéconomique en Afrique, notamment dans la région du Sahel, l’Algérie étant consciente, précise-t-il, de « l’étroite corrélation entre la paix et le développement, ce qui s’est traduit dans la création de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD), dotée d’une enveloppe conséquente d’un montant d’un milliard USD pour le financement de projets de développement dans les pays africains ».
Sur le plan diplomatique, M. Magramane a indiqué que l’Algérie ne ménagera aucun effort pour défendre les intérêts du continent dans le cadre de son prochain mandat au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025.
Dans ce sens, il a estimé que l’organisation par l’Algérie de cet événement se veut un autre fruit de la coopération avec la Roumanie.
S’inscrivant dans le contexte des efforts consentis par l’Algérie en matière de développement des capacités humaines sur le continent, ces journées d’études « aboutiront à des idées et recommandations à même de contribuer à l’instauration de la sécurité et de la stabilité dans la région », ajoute M. Magramane.
Il a rappelé, par ailleurs, l’organisation par l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) d’un stage de formation au profit de cadres diplomatiques africains, dans le cadre de la coopération avec le Fonds arabe d’aide technique aux pays africains, pour renforcer l’approche algérienne en matière de partenariat et de coopération, et consolider les liens de fraternité et de bon voisinage.
« L’Algérie, l’un des partenaires les plus importants de la Roumanie en Afrique au regard de ses efforts en matière de renforcement de la stabilité »
De son côté, la Secrétaire d’Etat au ministère roumain des Affaires étrangères, Daniela Gitman, a qualifié l’actuelle édition « d’importante », faisant état, à ce propos, de cinq (5) programmes de formation dédiés aux pays africains, élaborés par la diplomatie roumaine, en particulier « dans les domaines de la lutte contre la désinformation, des situations d’urgence, de la diplomatie et de la sécurité alimentaire ».
Elle a souligné que l’Algérie « demeure l’un des principaux partenaires » de son pays en Afrique, étant un « pays qui œuvre à renforcer la stabilité, notamment au Sahel, et un acteur majeur dans le développement du continent », saluant la déclaration du Président Abdelmadjid Tebboune, lors du 36e Sommet de l’Union Africaine (UA) tenu en février, de doter l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD) d’une enveloppe d’un montant d’un milliard de dollars américains pour le financement de projets de développement dans les pays africains.
L’ambassadeur de la République de Roumanie en Algérie, Gruia Otiliu Jacota, a indiqué que l’idée de ce stage qui se déroule actuellement à Alger, est née des consultations diplomatiques, tenues en janvier, entre les ministères des Affaires étrangères d’Algérie et de Roumanie, précisant qu’elle avait été concrétisée rapidement à travers la coopération « exemplaire » entre les deux ministères et les deux ambassades des deux pays, ainsi qu’entre l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) à Alger, et l`Agence nationale roumaine pour la coopération et le développement.
Il a précisé également que ce stage consiste à « fusionner les deux expériences en une seule », affirmant qu’à travers l’organisation conjointe de cette session, le processus de coopération entre l’Algérie et la Roumanie s’est dotée « d’un nouveau cadre qui s’adapte très bien aux exigences actuelles, ce qui va certainement l’enrichir ».
Lors de son allocution, Mme Alexandra Bogdan, Directrice au ministère roumain des Affaires étrangères, a fait savoir que son pays a choisi l’Algérie « pour son rôle majeur dans la région, et étant l’un de nos principaux partenaires en Afrique ».
Pour sa part, le Directeur général par intérim de l’IDRI, Bessakalia Mohamed Nacer, a précisé que les participants à cette session d’experts algériens, roumains et africains, vont étudier le phénomène des conflits actuels, affirmant que l’Algérie « est connue pour ses médiations et ses expériences riches en la matière, grâce à sa Diplomatie, mais aussi étant un pays voisin des pays du Sahel ».