Lancement du Recensement général de l’Agriculture avant la fin du 1er semestre
ALGER – Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa a annoncé, jeudi à Alger, que le Recensement Général de l’Rgriculture (RGA) débutera avant la fin du premier semestre 2024.
« Nous sommes à l’approche du recensement général de l’agriculture (RGA) qui débutera avant la fin du premier semestre. Il sera annoncé après la réunion de la commission nationale de préparation du RGA », a indiqué M. Cherfa lors d’une plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, rappelant les instructions du Président de la République données au gouvernement lors du dernier Conseil des ministres qu’il avait présidé, afin d’accorder une grande importance au recensement général dans le secteur de l’agriculture, étant un mécanisme essentiel pour connaître les capacités nationales et identifier les besoins afin de prendre les bonnes décisions sur la base de données scientifiques exactes.
Le RGA sera global touchant les différents aspects du secteur dont la richesse animale, le nombre d’investisseurs, les modes d’investissement et de production, a expliqué le ministre en réponse à une question du sénateur Ameri Dahane (FLN) sur les délais fixés pour la régularisation de la situation des éleveurs de la wilaya de Naama ayant été recensés, l’inscription des éleveurs recensés dans la plateforme et d’autres qui avaient manqué de s’inscrire aux précédentes opérations afin qu’ils puissent s’approvisionner en orge subventionné.
Cette opération permettra l’élaboration d’une cartographie pour la richesse agricole, a-t-il ajouté.
Les services de l’Etat avaient distribué plus de 1,44 millions de quintaux d’orge au profit de 98.405 éleveurs au niveau national entre octobre 2023 et mars 2024, a fait savoir le ministre.
Cette quantité distribuée chaque année par les services de l’Etat aux éleveurs permet la protection de la richesse animale, a souligné M. Cherfa, ajoutant que la ration quotidienne est fixée à 600 grammes par tête ovine et caprine, alors que pour les camelins, la ration a été fixée à 2 kg par tête.
Répondant à la question du membre du Conseil de la nation, M. Tahar Ghazil (Front El-Moustakbal), relative aux mesures prises par le secteur pour encourager les producteurs du maïs fourrager, M. Cherfa a rassuré que le ministère avait mis en place plusieurs programmes de développement pour promouvoir l’agriculture dans toutes ses filières, notamment en matière de produits fourragers qui contribuent efficacement à l’augmentation et à l’amélioration de la production animale.
Parmi ses mesures, le ministre a cité l’accompagnement des éleveurs sur les plans financier et technique, ainsi que la prise en charge de leurs préoccupations et la fourniture du fourrage subventionné par l’Etat.
Il a relevé également le soutien et l’incitation des producteurs de fourrage à travers la subvention des intrants de la production, à leur tête les semences des fourrages, et l’appui de la production des fourrages secs, outre, des mesures permettant aux agriculteurs de bénéficier de crédits financiers, y compris le crédits saisonnier « Rfig », et le crédit d’investissement « Tahadi ».
Ces incitations permettront aussi aux éleveurs d’acquérir les fourrages enrubannés subventionnés, y compris le maïs, en plus d’incitations financières pour les acheter à un taux de subvention à 5,40 DA/kg pour les fourrages produits dans la région sud, et à 4,20 DA/kg pour ceux produits dans la région du nord, et à travers cette mesure, l’Etat intervient de manière indirecte dans la commercialisation et la vente des fourrages enrubannés, a ajouté le ministre.
Quant à la stagnation du maïs de fourrage dans la wilaya de Ghardaïa et d’El Meniaa, à cause du refus des éleveurs et des laiteries au début de la saison 2021-2022 d’acheter le produit dont le prix fixé par les producteurs avait connu une augmentation, le ministre a rassuré que ses services avaient pris des mesures d’urgence pour remédier à la situation, en proposant, en coordination avec les deux parties, de plafonner les prix et de vendre entre 1500DA et 1800 DA le quintal, ce qui a été accepté, « et depuis, les wilayas n’ont jamais enregistré une quelconque perturbation dans la commercialisation du produit ».