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​Le groupe A3+ au Conseil de sécurité de l’ONU condamne « fermement » les interférences étrangères au Soudan 

NEW YORK (Nations unies) – Le groupe A3+ au Conseil de sécurité de l’ONU a condamné « fermement » lundi les « interférences étrangères » au Soudan, appelant la communauté internationale à « appuyer activement » un plan de paix « consensuel » pour ce pays, ravagé par un conflit armé.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la protection des civils dans la conflits armés, présidée par l’Algérie, le représentant de la Sierra Leone, l’ambassadeur Michael Imran Kanu, a affirmé que le groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Léone, Guyana) réitère sa « condamnation ferme face aux interférences étrangères au Soudan », soulignant que « pour parvenir à une paix durable au Soudan, toute interférence étrangère doit cesser tout comme le soutien externe fourni aux belligérants ».

Exprimant le souhait du groupe de parvenir à un « cessez-le-feu rapide » au Soudan afin de jeter les bases d’une paix et stabilité durable dans ce pays après 21 mois de conflit armé, l’ambassadeur Michael Imran Kanu a jugé « important », dans ce contexte, que « toutes les parties prenantes et la communauté internationale appuient activement un plan de paix consensuel pour le Soudan ».

Il exhorté, à ce titre, les belligérants à « respecter pleinement » leurs engagements conformément à la Déclaration de Djeddah, et les acteurs disposant d’une influence à « œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat et durable » au Soudan.

« La cessation des hostilités est la seule manière d’atténuer le risque de famine et d’éviter qu’elle ne se propage dans le pays. C’est aussi le seul moyen d’endiguer la grave insécurité alimentaire », a-t-il plaidé.

Le groupe A3+ a réitéré, à l’occasion, son appel aux belligérants pour « garantir un accès humanitaire immédiat et sans entraves à toutes les régions touchées par le conflit ».

Se félicitant des mesures « positives » récemment prises par le gouvernement soudanais pour faciliter l’accès humanitaire, le groupe A3+ a insisté sur la nécessité que ces mesures « doivent se poursuivre dans le temps pour le bien du peuple soudanais ».

Il a souligné, à ce titre, l’impératif de respecter les principes du droit international humanitaire (DIH) qui interdit le recours à la famine en tant qu’arme de guerre.

« Nous appelons les Etats membres et l’ensemble de la communauté internationale à accroitre leur financement du plan humanitaire pour le Soudan », a-t-il ajouté.

Evoquant le dernier rapport du système de classification de la sécurité alimentaire (IPC) affirmant que la famine s’est installée dans cinq nouvelles régions du Soudan et qu’une nouvelle propagation dans la région du Darfour est prévue d’ici le mois de mai, le représentant de la Sierra Leone a soutenu que cette situation est « la conséquence directe du conflit armé brutal qui déchire le Soudan ».

« Un conflit caractérisé par des déplacements de population de masse, une économie effondrée, une interruption des services sociaux essentiels, un accès humanitaire limité et par de graves violations des droits de l’homme », a-t-il ajouté.

Il a affirmé, dans ce contexte, que le groupe A3+ est « convaincu que le rétablissement des systèmes nationaux de production et l’appui aux moyens de subsistance sont impératifs pour aider à la reprise de l’activité agricole », appelant « le gouvernement et les parties prenantes soudanaises à veiller à la reprise de ces activités » et à « prendre les mesures nécessaires à la protection des civils ».

 

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