Le président de la République réitère son attachement à la préservation de la Mémoire nationale
ALGER – Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réitéré, dimanche à Alger, son grand attachement à la préservation de la Mémoire nationale et de la dignité des aïeux, Moudjahidine et Chouhada de la résistance populaire et de la glorieuse Révolution de libération.
Dans son discours à la Nation devant les deux chambres du Parlement au Palais des Nations (Club des Pins), le président de la République a longuement évoqué « l’histoire honorable de notre pays et la Mémoire nationale de la Nation algérienne ». « Je me considère comme fils de Chahid, le fils de Boubaghla, de Cheikh Amoud, du colonel Amirouche, de Mostefa Ben Boulaïd, du colonel Lotfi et de tous les Chouhada de l’Algérie. Nous ne renoncerons jamais à notre dignité et à celle de nos aïeux, Chouhada et Moudjahidine, et nous la préserverons ».
« Nous préservons notre Mémoire nationale et nous y attachons une grande importance », a poursuivi le président de la République, rappelant que « lorsque le colonisateur a foulé le sol de l’Algérie, le peuple algérien était instruit et l’Algérie était un grenier de blé, mais la colonisation a commis massacre après massacre à travers tout le territoire de notre pays, n’apportant que destruction, ruine et extermination du peuple ».
Evoquant « le génocide commis contre le peuple algérien durant la période coloniale dans plusieurs régions telles que Zaatcha et Laghouat, les 45.000 martyrs des manifestations du 8 mai 1945, les autres massacres perpétrés, les enfumades, ainsi que les 500 crânes détenus par la France dont nous n’avons récupéré que 24 », le président de la République a affirmé que « la valeur de nos martyrs tombés durant la résistance et la glorieuse Révolution de libération est bien plus précieuse que des milliards de dollars. Je ne demande pas à l’ancien colonisateur de réparations matérielles mais bien la reconnaissance de ses crimes ».
Et d’ajouter que « l’ancien colonisateur est devenu par la suite une puissance nucléaire, mais il a laissé en Algérie des maladies résultant de ses essais nucléaires dont souffrent encore aujourd’hui nos compatriotes dans le Sud ».
S’adressant à l’ancien colonisateur, le président de la République a déclaré : « Ne nous donnez pas d’argent, mais venez nettoyer les sites que vous avez contaminés ».
Il a souligné, dans ce sens, que « le différend avec le colonisateur d’hier autour de la mémoire est sans arrière-pensée ». « Les Algériens ont un droit imprescriptible et ils exigent la reconnaissance des massacres commis par le colonisateur », a-t-il insisté.
« Nous ne pouvons faire confiance à ceux qui renient le message des Chouhada et des Moudjahidine », a-t-il affirmé.
Le président de la République a, à cette occasion, tenu à exprimer sa reconnaissance à tous les responsables qui ont dirigé l’Algérie au lendemain de l’indépendance pour leur fidélité au message des Chouhada et aux principes de la Révolution du 1er Novembre 1954, notamment à travers l’instauration des fondements de l’Etat social.
Il a réaffirmé, dans ce contexte, sa forte volonté de poursuivre les efforts d’édification et de consolidation des acquis réalisés, grâce à la confiance des Algériennes et des Algériens et à leur constante mobilisation au service de leur patrie.