Economie

L’économie algérienne a réalisé de bonnes performances en 2023, malgré le contexte international

ALGER – L’économie algérienne a enregistré des performances positives durant l’année 2023, en dépit de la persistance des tensions géopolitiques et des perturbations sur le marché des hydrocarbures, a indiqué la Banque d’Algérie dans son rapport annuel, relevant les bons résultats obtenus notamment en termes de croissance, d’exportations et de l’amélioration des revenus de l’Etat.

« Malgré la persistance des tensions géopolitiques et des perturbations sur le marché des hydrocarbures, les performances de l’économie algérienne restent globalement appréciables en 2023, notamment en termes d’exportations et de revenus de l’Etat. Cette évolution de la conjoncture économique, tirée par l’amélioration des conditions du commerce international, a contribué à atténuer les pressions inflationnistes vers la fin de l’année 2023 », a souligné l’institution bancaire dans son rapport publié sur son site officiel.

Dans ce contexte, la Banque centrale a énuméré les performances enregistrées au titre de l’année 2023, notamment le « fort » ralentissement de l’inflation, le taux de croissance « appréciable » du PIB, les excédents de la balance des paiements, l’accumulation « accrue » des réserves de changes, la croissance « appréciable » des crédits à l’économie et la solidité du secteur bancaire.

Ce sont-là « autant d’indicateurs qui témoignent des bons résultats de l’économie nationale en 2023 », a-t-elle précisé dans son rapport consacré à l’évolution des principaux indicateurs économiques, monétaires et financiers de l’économie nationale, ainsi qu’aux mesures prises par la Banque d’Algérie dans le secteur financier.

S’agissant de l’activité économique, elle a enregistré des taux de croissance appréciables en 2021, 2022 et 2023, respectivement, de 3,8%, de 3,6% et 4,1%, après la forte récession connue en 2020 (-5 %) en plein contexte de pandémie mondiale du Covid-19, est-il rappelé dans ce document.

Le taux de croissance réel enregistré en 2023 est le plus élevé de toute la période 2015-2023, a relevé aussi l’institution financière en assurant que cette accélération du rythme de la croissance est principalement due au secteur des activités d’industries extractives qui a enregistré une croissance de 4,8% en 2023, contre une contraction de 5,1% auparavant.

La contribution du secteur de la construction a été également évoquée, avec un taux de 3,7% et représentant une part dans le PIB qui s’élève à 12,9% en 2023 contre 12 % en 2022.

 

Plus de 10.500 milliards DA de crédits alloués à l’économie

 

Il a été enregistré également durant l’exercice 2023 une croissance des crédits à l’économie de 5,8 %, en hausse de 2,6 points de pourcentage par rapport à fin 2022 (3,2 %), atteignant 10.694,9 milliards DA à fin décembre 2023 contre 10.112,3 en 2022.

Cette évolution appréciable des crédits distribués a concerné aussi bien les banques publiques, qui ont enregistré une hausse de 5,3%, que les banques privées, qui ont affiché une augmentation de 8,7 % contre respectivement 3,4% et 2,4% à fin 2022.

En ce qui concerne la situation financière et bancaire, la quasi-majorité des indicateurs demeurent confortables, a fait observer la Banque d’Algérie.

A ce sujet, elle a cité le solde global de la balance des paiements qui a enregistré, en 2023, son deuxième excédent consécutif après huit ans de déficits continus (2014-2021), à 6,347 milliards de dollars. Cet excédent, cumulé à celui réaliser en 2022, a permis, selon le rapport, la reconstruction du stock des réserves officielles de change (or monétaire non compris), qui ont atteint 68,988 milliards de dollars à fin 2023, contre 60,944 milliards de dollars à fin 2022.

« Ce niveau de réserves de change, largement supérieur aux recommandations minimales des standards internationaux, témoigne de la solidité de la position extérieure de l’Algérie », a fait savoir la BA.

En 2023, la balance commerciale a enregistré un excédent de 12,713 milliards de dollars, en baisse par rapport à l’année 2022 (26,958 milliards de dollars), en raison de la baisse des prix des hydrocarbures sur le marché international.      

Ainsi, les exportations de biens ont atteint 55,554 milliards de dollars à fin décembre 2023 contre 65,716 milliards de dollars à fin décembre 2022, soit un recul de 10,161 milliards de dollars (-15,5 %).

En parallèle, les exportations de biens hors hydrocarbures affichent 5,058 milliards de dollars à fin décembre de l’année 2023 contre 5,978 milliards de dollars durant la même période de l’année écoulée.

Quant aux importations de biens, elles ont enregistré une hausse de 10,5%, et passent de 38,757 milliards de dollars à fin décembre 2022 à 42,842 milliards de dollars à fin décembre 2023.

Cette hausse des importations a concerné essentiellement les biens d’équipements industriels, de consommation non alimentaires et les autres produits, tandis que les importations des biens alimentaires, qui représentent 23,2% des importations totales de biens, ont affiché une baisse passant de 10,367 milliards de dollars en 2022 à 9,921 milliards de dollars en 2023, suite au recul des importations de céréales de l’ordre de 1,176 milliard de dollars.

Dans son rapport, la Banque centrale a fait état, par ailleurs, de la baisse de l’inflation qui passe de 9,29 % à fin 2022 à 7,84 % à fin 2023, expliquant que cette « dynamique de décélération de l’inflation était perceptible dès le début du second semestre de 2023 ».

 

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