Les manifestations du 11 décembre 1960 ont mis fin aux illusions coloniales françaises
ALGER- Le moudjahid Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation, a souligné que les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué un tournant majeur dans la Guerre de libération nationale, anéantissant définitivement les illusions coloniales françaises, tout en mettant en avant la place centrale qu’occupe désormais cette épopée dans la mémoire collective algérienne, sous l’impulsion du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Dans une contribution publiée mercredi par plusieurs titres de la presse nationale, sous le titre « Lutte contre le colonialisme d’hier et d’aujourd’hui : être ou ne pas être », à l’occasion du 64e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, M. Goudjil a affirmé que ces manifestations « ont mis fin aux illusions » coloniales françaises et resteront une partie de la mémoire nationale ayant recouvré « la place qui est sienne dans le présent de la nation algérienne sous la supervision du président de la République ».
Goudjil a qualifié ces manifestations d' »événement marquant qui ressurgit dans la mémoire nationale, riche en tragédies et en crimes contre l’humanité perpétrés par le colonialisme de peuplement français avec son sadisme inné durant 130 ans ».
Il a rappelé que les Algériens « sont sortis manifester pacifiquement pour réaffirmer le principe du droit à l’autodétermination, alors que le général Charles de Gaulle effectuait une visite en Algérie, dans une vaine tentative de sauver la thèse de +l’Algérie française+, à travers son plan dit de troisième voie ».
Il est également revenu sur les événements qui ont accompagné l’arrivée du général de Gaulle au pouvoir et sur ce que firent les généraux qui dirigeaient l’armée française en Algérie, soulignant que « nul ne peut arrêter le cours de l’histoire, la résistance de l’Armée de libération nationale (ALN) et les manifestations du 11 décembre ont mis fin aux illusions de De Gaulle et des tenants de « l’Algérie française » ».
Dans le même contexte, le moudjahid Salah Goudjil a retracé le parcours des premières manifestations et leur expansion dans plusieurs villes algériennes, affirmant qu’à travers cela, « le peuple algérien entendait exprimer son adhésion à la Révolution et son soutien et attachement indéfectibles au Front de libération nationale (FLN) et à l’Armée de libération nationale (ALN) malgré les plans et autres pseudo réformettes à l’instar du Plan de Constantine et les élections communales de 1959 dont l’objectif était de faire croire aux Algériens à une pseudo assimilation ».
Le président du Conseil de la nation a déclaré qu' »en sortant en masse, lors de ces manifestations, le peuple algérien voulait adresser un message clair au colonisateur français », à savoir que « la victoire était inéluctable » et qu’il ne s’agissait pas d’une « rébellion mais d’une révolution populaire non élitiste ».
Il a également mis en avant les « victoires diplomatiques majeures » obtenues grâce à ces manifestations, notamment après la diffusion des images sanglantes prises par deux journalistes italiens, en l’occurrence MM. Bernardo Valli et Pierro Angela, honorés et décorés l’année 2022 par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et dont les films authentiques « ont démenti la propagande mensongère du colonisateur ».
Goudjil s’est, par ailleurs, interrogé sur « le destin des peuples libres et victorieux qui ne peuvent choisir que celui de la souveraineté, de la liberté et de l’indépendance », affirmant que l’Algérie est « libre et indépendante » et « n’est pas française et ne le sera jamais ».
Il a estimé que « tant que le colonialisme persiste à bafouer les droits des peuples et à chercher à perpétuer l’occupation dans le monde, notamment en Afrique, l’Algérie, libre et indépendante, continuera à hanter les puissances coloniales, leur rappelant l’inéluctabilité de l’histoire et le sort qui les attend ».
Goudjil s’est attardé sur « les spectres de cette idéologie coloniale de peuplement, répugnante et obsolète » qui, a-t-il relevé, « continuent de planer autour de la souveraineté des nations, de leur sécurité, des droits des peuples et de leurs richesses » et « s’efforcent en vain de ressusciter une gloire maudite, entachée de sang, nourrissant leurs ambitions par des alliances sournoises, des complots et un voisinage hostile ».
Il a regretté que 70 ans après le déclenchement de la glorieuse Révolution de libération nationale et 62 ans après l’indépendance de l’Algérie, « les résidus de cette organisation terroriste coloniale (OAS) s’accrochent toujours à l’illusion de « l’Algérie française », notamment « après l’infiltration de leur idéologie extrémiste et exclusive dans certains cercles officiels français, exprimant ainsi le désir de ressusciter une pensée coloniale révolue et de créer un climat propice à l’aggravation des tensions ».
« Le colonialisme reste englué dans sa propre bêtise, répétant les mêmes pratiques qui lui ont coûté ses défaites et l’ont relégué aux bas-fonds de l’Histoire. Il crée des crises, corrompt les consciences, manipule les valeurs, pratique la désinformation et la provocation, tout en misant sur la loyauté des nouveaux supplétifs », a-t-il mentionné.
Parallèlement, « l’Algérie, libre et indépendante, lorgne vers l’avenir à travers son histoire. L’édification de l’Algérie victorieuse de Novembre sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ne s’est pas faite par hasard. Elle repose sur les principes énoncés dans la Déclaration du 1er Novembre », s’est-il félicité.
Le président du Conseil de la nation a, enfin, affirmé que « la mémoire nationale, qui a recouvré la place qui est sienne dans le présent de la nation algérienne sous la supervision du président de la République, est notre inspiration dans nos politiques, nos stratégies, nos relations, nos alliances, nos positions et nos décisions.