Lila Borsali présente son nouvel opus « Massar »
ALGER- La cantatrice algérienne, icône de la chanson andalouse Lila Borsali a présenté jeudi à Alger devant un public relativement nombreux son nouvel album « Massar » (parcours), qui marque dix années de « Rentrée en Nouba », riche en contenus, en couleurs et en rencontres.
Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh, le programme de ce concert-promotion a consisté en la présentation des 14 titres de ce nouvel album, déclinés dans le mode « Araq », sur tous les mouvements de la Nouba.
Une synergie à trois, conduite par Lila Borsali, a mis également en valeur le génie créatif de sa manager, arrangeuse et Cheffe d’orchestre, Leila El Kebir et celui de son compositeur et parolier, Tewfik Benghebrit qui signe ainsi le troisième album pour Lila Borsali.
Rendu en deux parties durant près de deux heures de temps, le spectacle s’est déroulé dans des atmosphères solennelles, relevées par la qualité des compositions, des arrangements et de l’interprétation, au grand bonheur d’une assistance recueillie.
Lors de la première partie du récital, la cantatrice à la voix suave a rendu entre autres pièces, « Hal tedri koulou nefçin », « Oukhatibouki ya nefçi », « Khatabani saoutoun âamiq », « Ma damati ed’dounya », « Ya nefçi wa ya amali », « La yati en’nasrou illa bil’djohd », « El hamdou li Allah dja waqt essaôud », « La zala’d’dahrou », « Mazal el kheir fi liyyam » et « Massar ».
Dirigés par Leila El Kebir au violon alto, les instrumentistes, Ghouti Hadjila à la derbouka, Saïd Gaoua aux percussions, Akram Khalef à la contrebasse, Walid Hakim au luth, Mohamed Lamine Cheikh au ney, Rassim Bouabdellah à la kouitra, Imad El Houari au qanun, Djilali Rahmoun au rebab, Hamza Bellouti au violoncelle, Sidali Bouzar et Rafiq Benhamed aux violons, ont brillé de maîtrise technique et de virtuosité.
Entièrement conçue par le compositeur Tewfik Benghebrit, la deuxième partie a notamment permis au public d’apprécier, « Rouhi maâk- Palestine » et dans la cadence valse, « Habba ennassim »(Sika) et « Bane, bane » (Sehli), ainsi que la chansonnette, « Ya h’bib el qalb ».
Ornée de longs pantalons blancs et d’un éclairage feutré, la scène a également accueilli Inès Kada, une jeune danseuse aux talents multiples, promise à une grande carrière, qui entrait par moments, pour dessiner dans la grâce du mouvement et la beauté du geste, les élans et les contours des mélodies que déclamait Lila Borsali.
Autre invitée de qualité pour marquer ce dixième anniversaire de la Rentrée en Nouba, l’Artiste peintre Selma Zerrouki Chitour, qui a vu décerner une de ses toiles par Lila Borsali et le directeur de l’Opéra d’Alger Abdelkader Bouazzara, à une spectatrice gagnante à la tombola.
Autodidacte à l’esprit tourné vers les courants « Naïf » et « Abstrait », l’artiste propose actuellement, une vingtaine de toiles aux couleurs vives, pleines de douceur, de joie de vivre et d’espoir, peintes à l’acrylique et exposées à la Galerie de l’Opéra d’Alger.
Lila Borsali donnera vendredi à l’Opéra d’Alger un deuxième concert, où il sera question d’évoquer avec deux artistes de marque, Abbes Righi et Brahim Hadj Kacem, les moments forts des dix années de Rentrée en Nouba.