Lutte contre la rage: atelier d’évaluation de l’état des lieux
ALGER – L’évaluation de l’état des lieux de la lutte et de la prévention contre la rage en Algérie a fait l’objet, mardi à Alger, d’un atelier organisé par le ministère de la Santé, dans la perspective de l’élaboration du Plan national stratégique multisectoriel dédié à cette pathologie.
« Grâce aux efforts collectifs, des progrès significatifs ont été enregistrés en matière de lutte contre la rage en Algérie », a déclaré le Directeur général de la Prévention et de la Promotion de la Santé au ministère de la Santé, Dr Djamel Fourar, à l’ouverture de cette rencontre.
Il a précisé que l’objectif de cet atelier est de « définir les axes stratégiques du Plan national multisectoriel, en les alignant sur les recommandations issues du workshop de 2019 » et « en conformité avec les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de santé humaine et animale et selon une approche progressive d’élimination de la rage d’ici 2030 ».
Qualifiant cette pathologie de « priorité de santé publique », la Directrice de la Prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère, Dr Samia Hammadi, a indiqué, de son côté, que le Plan d’action s’appuie sur « l’approche holistique +une seule santé+ « , incluant la santé humaine et animale.
Elle a relevé, à ce titre, le « rôle crucial » des services vétérinaires et éducatifs dans la prévention contre la rage, ainsi que la nécessité d’ « identifier les forces et les faiblesses » des actions engagées précédemment en vue d’élaborer « une feuille de route pour les prochaines années ».
Pour sa part, l’épidémiologiste et spécialiste de la Prévention au ministère de la Santé, Dr Ali Trad, a souligné le caractère généralement mortel de cette pathologie virale transmise à l’homme par l’animal infecté, en l’occurrence le chien dans la quasi-totalité des cas.
Il a fait savoir que la prévention et la lutte contre la rage humaine « occupe une place primordiale dans la réglementation et les dispositifs » en vigueur en Algérie, citant « le système de déclaration obligatoire des cas pour renforcer la surveillance épidémiologique ainsi que la collecte et l’analyse des morsures pour une riposte rapide ».
A noter que des groupes de travail, constitués de spécialistes et consultants ainsi que des représentants de divers départements ministériels, animeront cet atelier de trois jours.