PLF2025 : la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation auditionne le ministre des Finances
ALGER- La Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation a auditionné M. Laaziz Faid, ministre des Finances, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF 2025), indique mercredi un communiqué du Conseil.
La Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation a tenu, mercredi, une réunion présidée par M. Miloud Hanafi, président de la commission, en présence du vice-président du Conseil de la nation, M. Ahmed Kharchi, chargé des affaires législatives et des relations avec le Gouvernement et l’Assemblée populaire nationale (APN), et consacrée à la présentation et à l’examen du PLF 2025 en présence de M. Laaziz Faid, ministre des Finances, ainsi que de Mme Basma Azouar, ministre des Relations avec le Parlement, précise le communiqué.
Intervenant au début de la réunion, M. Miloud Hanafi, président de la Commission, a affirmé que « ce texte prend en charge tous les engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres tenu le 20 octobre dernier, notamment ceux liés au volet social ».
Le président de la Commission, poursuit le communiqué, a noté avec satisfaction que le texte qui sera présenté pour examen devant la commission, précisait les moyens d’atteindre la croissance économique souhaitée dans le cadre des objectifs de développement durable et s’inscrivait, également, dans la démarche de consécration de la nouvelle gouvernance. Il a en outre, salué, les mesures prévues dans ce texte et visant à encourager l’investissement, améliorer le climat des affaires, renforcer le pouvoir d’achat des citoyens et encourager la transition numérique, sans imposer de nouvelles charges fiscales.
« Toutes ces mesures ont pour principal objectif de préserver le caractère social de l’Etat, un objectif que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a tenu à concrétiser, en dépit du contexte régional et international instable et les défis auxquels tous les pays sont confrontés », a-t-il ajouté.
De son côté le ministre des finances a précisé en présentant le texte de loi de finances 2025, que « ce projet intervient à une étape charnière dans le développement du pays, l’année 2024 étant une année cruciale au regard de l’échéance présidentielle, qui marque le parachèvement des programmes du premier mandat présidentiel et le début du programme du second mandat du président de la République », soulignant que l’examen de ce texte, vient clore une phase caractérisée par de grands défis sur le plan budgétaire, notamment ceux liés à la gestion de la pandémie de Covid-19 et à la concrétisation des engagements importants pris dans le cadre du programme de rattrapage de Monsieur le Président de la République ».
Le ministre a évoqué, dans ce contexte, l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen à travers l’exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG), la révision du salaire national minimum garanti (SNMG), l’augmentation du point indiciaire, la levée du gel sur les promotions dans la fonction publique, l’instauration de l’allocation chômage, la révision des pensions de retraite, la levée du gel sur les projets d’investissement en suspens depuis 2014, la mobilisation des ressources financières nécessaires à la création de dix nouvelles wilayas dans le Sud, ainsi que la création de plus de 347.593 emplois dans la fonction publique durant la période allant de 2020 à 2024.
M. Faid a souligné que le PLF 2025 avait été élaboré dans un contexte marqué par la hausse du taux d’inflation dans la plupart des économies mondiales, la persistance des tensions géopolitiques et des politiques monétaires restrictives, le durcissement des conditions financières et la faiblesse des échanges commerciaux et des investissements, outre les catastrophes climatiques, ajoutant qu' »en dépit de ces facteurs, l’économie algérienne continue de prouver sa capacité à résister, en témoigne l’amélioration des indicateurs macroéconomiques qui confirment la poursuite de la croissance soutenue, notamment à travers l’activité enregistrée hors-hydrocarbures, l’excédent de la balance des paiements et l’accumulation des réserves de change.
Pour maintenir cette dynamique, les pouvoirs publics poursuivent le suivi des mesures adoptées au cours des cinq dernières années, qui visent à mobiliser des ressources supplémentaires destinées à l’appui et à la dynamisation du développement socioéconomique du pays, diversifier l’économie à travers l’appui de l’investissement et la promotion des diverses initiatives, lancer les grands projets structurants, régler le problème de la raréfaction des ressources hydriques en renforçant l’approvisionnement en eau potable, réduire le déficit en infrastructures de base, sécuriser les voies de communication, promouvoir la transition énergétique et la numérisation des services publics, appuyer l’économie du savoir, et mobiliser des ressources fiscales supplémentaires selon la capacité de chaque contribuable, sans augmenter le niveau de pression fiscale à travers l’élargissement de l’assiette fiscale et la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, précise-t-on de même source.
A ce propos, M. Faid a affirmé que les prévisions budgétaires font état d’une croissance des recettes publiques de 3,1 % pour la période 2025-2027, avec une augmentation des dépenses de 9,9 % en 2025, ce qui reflète les efforts du gouvernement pour améliorer la situation économique et atteindre l’équilibre financier, rappelant que le texte de la Loi de finances (LF) pour l’exercice 2025 a été établi sur la base d’un prix de référence du pétrole à 60 dollars/baril et des recettes de 523,18 milliards de dinars en 2025, soit une augmentation de 3,5 % par rapport aux recettes prévues pour la clôture de 2024, portée par une amélioration des recettes fiscales de 9,0 %.
Le gouvernement prévoit, selon le ministre, une hausse des recettes fiscales de 8.1312 milliards de dinars dans les prévisions de clôture pour 2024 à 9.1564 milliards de dinars en 2025, soit +343,8 milliards de dinars, un montant de la fiscalité pétrolière de 3454 milliards de dinars en 2025 contre 512,33 milliards de dinars en 2024, un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 4.5 %, ainsi qu’un maintien de la tendance haussière des réserves de change, à l’exception de l’or, passant de 68,99 milliards de dollars américains à la fin de 2023 à 71,78 milliards de dollars dans les prévisions de clôture pour 2024.
Concernant les dispositions les plus importantes proposées au titre du PLF 2025, M. Faid a rappelé qu’elles visaient notamment à soutenir l’investissement, l’économie nationale et le pouvoir d’achat, à améliorer le cadre de vie du citoyen, élargir l’assiette fiscale et mobiliser les ressources.
Après la présentation du ministre des Finances, les membres de la commission sont intervenus saluant la teneur du texte et les dispositions incitatives et de soutien qu’il prévoit et qui sont à même d’augmenter la performance globale de l’économie nationale et d’assurer la prospérité, en sus des grands projets pour lesquels s’est engagé le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, devant le peuple.
Pour rappel, la commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation s’attèle à élaborer son rapport préliminaire sur le texte de la loi de finances 2025 pour le présenter, jeudi, lors de la séance plénière consacrée à la présentation et au débat du texte de loi, conclut le document.