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​Projet de loi visant à mettre fin au mandat de l’UNRWA: l’UE exprime sa « profonde inquiétude » 

BRUXELLES – L’Union européenne (UE) a exprimé sa « profonde inquiétude » concernant le projet de loi visant à mettre fin au mandat de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), actuellement en cours d’examen, réitérant sa détermination à poursuivre son soutien à cette agence.

« L’Union européenne exprime sa profonde inquiétude concernant le projet de loi sur l’UNRWA actuellement examiné au parlement (de l’entité sioniste) », a-t-elle souligné, dans une déclaration publiée samedi.

Apportant son « soutien ferme » à l’appel du Secrétaire général des Nations unies sur cette question, l’UE a affirmé « partager l’inquiétude que ce projet de loi, s’il était adopté, aurait des conséquences désastreuses ».

Elle a estimé, à ce titre, que l’adoption de ce projet de loi « empêchera l’agence des Nations unies de continuer à fournir ses services et sa protection aux réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Al-Qods-Est et à Ghaza ».

Selon l’UE, l’adoption définitive de ce projet de loi « abrogerait l’accord de 1967 entre (l’entité sioniste) et l’UNRWA », « mettrait fin à toutes les opérations de l’UNRWA » en Palestine occupée et à Al-Qods-Est, « détruirait les opérations vitales de l’UNRWA à Ghaza », « entraverait gravement la fourniture de services sociaux, de santé et d’éducation en Cisjordanie, et révoquerait les privilèges et immunités diplomatiques de l’UNRWA ».

« L’UNRWA fournit des services essentiels à des millions de personnes à Ghaza, en Cisjordanie, y compris à Al Qods-Est, et dans toute la région, notamment au Liban, en Syrie et en Jordanie, et constitue un pilier de la stabilité régionale », a-t-il ajouté, relevant le « rôle fondamental » que joue cette agence pour « garantir les conditions sur le terrain d’une voie crédible vers la solution à deux Etats ».

L’UE a exhorté, dans ce contexte, les autorités d’occupation sionistes à « veiller à ce que l’UNRWA soit autorisée à continuer de mener à bien son travail crucial » conformément à son mandat adopté par l’Assemblée générale des Nations unies.

« L’UE soutient fermement les Nations unies », a-t-elle soutenu, faisant remarquer que « le système de gouvernance mondiale multilatéral est fondé sur des règles dont l’UNRWA, en tant qu’agence des Nations unies, fait partie ».

Elle a conclu par réaffirmer sa détermination à « poursuivre son soutien à l’Agence », assurant suivre « de près » la mise en œuvre des recommandations du rapport du Groupe d’examen indépendant et les nouvelles mesures décisives prises par l’ONU pour « garantir la neutralité, la responsabilité et renforcer le contrôle et la surveillance des opérations de l’Agence ».

Mercredi, le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de protéger l’agence des tentatives de l’entité sioniste de mettre fin à son mandat.

Dans un exposé par visioconférence devant les membres du Conseil réunis à New York, M. Lazzarini a noté que « des hauts responsables (de l’entité sioniste) ont décrit la destruction de l’UNRWA comme un objectif de guerre ».

« Une loi visant à mettre fin à nos opérations est prête à être définitivement adoptée par (l’entité sioniste). Elle vise à interdire la présence et les opérations de l’UNRWA sur le territoire, en révoquant ses privilèges et immunités, en violation du droit international », a-t-il ajouté, notant que si ce projet de loi est adopté, « les conséquences seront graves ».

Selon lui, sur le plan opérationnel, toute la réponse humanitaire à Ghaza – qui repose sur l’infrastructure de l’UNRWA – « pourrait se désintégrer ».

« La coordination avec (l’entité sioniste) cesserait, ce qui perturberait encore davantage la fourniture d’abris, de nourriture et de soins de santé aux personnes qui en ont désespérément besoin à l’approche de l’hiver », a-t-il ajouté.

 

 

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