Sahara occidental: consultations à huis clos du Conseil de sécurité sur la MINURSO
NEW YORK (Nations unies)- Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu mercredi soir à New York des consultations à huis clos sur la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Sous la présidence de la Suisse, le Conseil a entendu un exposé de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui a présenté les résultats de ses activités au cours des derniers mois, y compris sa visite effectuée chez la partie sahraouie le 3 octobre.
Le Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, a fait une présentation sur les développements sur le terrain dans la zone d’opération de la mission onusienne.
A la veille de la réunion du Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a publié son rapport sur la situation concernant le Sahara occidental, dans lequel il a jugé « plus urgent que jamais » de « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, recommandant à ce dernier de prolonger d’un an le mandat de la MINURSO.
De son côté, le président sahraoui, Brahim Ghali, a envoyé une lettre au Secrétaire général de l’ONU, exposant la position de la partie sahraouie sur certains éléments contenus dans le rapport d’Antonio Guterres concernant le Sahara occidental.
La lettre indique que le Sahara occidental est une question reconnue par les Nations unies comme une question de décolonisation à laquelle s’applique la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), liée à la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés.
« Par conséquent, toute solution à la question du Sahara occidental doit pleinement respecter et garantir le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance », insiste Brahim Ghali.
La lettre a noté l’appel du Secrétaire général dans ses observations et recommandations à s’abstenir de fixer des conditions préalables, ce qui « ajoute M. Ghali » est un message très clair à l’occupation marocaine, de cesser de fixer des « conditions préalables » pour s’engager dans le processus de paix, et une réponse directe à la position exprimée par son chef de gouvernement devant l’Assemblée générale le mois dernier.