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Sidi Bel Abbes: la bataille de « Zid El Moumen », une étape épopée témoignant de l’héroïsme des révolutionnaires contre le colonisateur français

SIDI BEL ABBES – La bataille « Zid El Moumen », qui a eu lieu le 22 octobre 1959 à Merine (Sidi Bel Abbes) entre l’Armée de libération nationale (ALN) et l’armée coloniale française, constitue une étape épopée témoignant de l’héroïsme des révolutionnaires qui ont fait face aux forces de l’ennemi renforcées par des avions de guerre, selon le Directeur du Musée du Moudjahid de Sidi Bel Abbes et chercheur en histoire, Kouider Abbes.

Cette bataille, qui s’est déroulée à 10 km au Nord-est de la commune de Merine (daïra de Telagh), plus précisément au village « Melza », était une véritable gifle au visage infâme du colonisateur, qui a subi d’importantes pertes dans cette bataille, lors d’un affrontement qui a duré toute une journée.

Abordant les circonstances de la bataille, le même intervenant a indiqué que, le 20 octobre 1959, une division de l’Armée de libération nationale, dirigée par Tayeb Bahlouli, était stationnée dans la zone de Zid El Moumen et qu’une autre division de Moudjahidine, dirigée par le moudjahid Touhami, l’avait rejoint, afin d’assister à une réunion de coordination. Au total 90 Moudjahidine étaient présents.

Le chercheur en histoire a fait savoir que, selon le témoignage du défunt Moudjahid Sabah Boucif, et après la réunion à laquelle a appelé le chef Bahlouli, le premier groupe s’est dirigé vers Djebel Doualia, alors que le deuxième groupe, dirigé par Touhami, est resté dans la région en compagnie de 35 Moudjahidine, en plus d’un groupe de moussabiline.

La bataille a commencé lorsque l’armée coloniale française a lancé ses opérations de ratissage et de poursuite, assiégeant la zone et en la bombardant avec des avions de guerre et de l’artillerie, selon le témoignage du même Moudjahid, qui a affirmé que « les Moudjahidine ont résisté fermement et ont sauvegardé leurs fortifications dans la région ».

La même source a précisé que, dès que les forces ennemies se sont rapprochées du site du bombardement, les Moudjahidine les ont surpris avec un barrage de balles et de bombes offensives, faisant de nombreux morts et de blessés dans les rangs de l’armée coloniale française.

           

Résistance héroïque des Moudjahidine et lourdes pertes du colonisateur français

 

Selon l’historien Abbes Kouider, après une courte période, les combats entre les deux camps se sont intensifiés, soulignant que l’affrontement était d’homme à homme, durant lequel les Moudjahidine courageux et bien positionnés de l’Armée de libération nationale ont pu disperser les rangs des forces ennemies, leur causant de lourdes pertes tout en empêchant leur avancée.

Le colonisateur a de nouveau appelé l’aide de l’aviation militaire, qui est intervenue à nouveau et a bombardé l’emplacement des Moudjahidine, suivis de tirs d’artillerie, faisant de nombreux martyrs et blessés lors de cette bataille, qui a duré jusqu’au coucher du soleil.

Selon des informations recueillis auprès de Moudjahidine ayant pris part à cette bataille, dont Sabah Boucif et Kerraz Lakhdar, les pertes du colonisateur français se sont élevées à 64 tués et blessés, dont un officier. Du coté de l’ALN, on a dénombré 21 martyrs.

Le Moudjahid Bouafia Kada, un habitant de la région, a déclaré que l’armée française avait amené de force certains habitants de la région pour récupérer les corps des 21 martyrs dispersés dans la forêt et ses environs, dans le but de les identifier.

 

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