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​Une ONG dénonce l’intensification de la politique répressive systématique menée par l’occupant marocain à l’encontre des activistes sahraouis 

LAAYOUNE occupée- Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA) a dénoncé « l’intensification » de « la politique répressive systématique » menée par la puissance occupante marocaine à l’encontre des activistes sahraouis, alertant sur la gravité de l’agression dont a été victime le journaliste Mohamed Mayara, il y a quelques jours.

« Dans le cadre de la politique répressive systématique menée par la puissance occupante marocaine, reposant sur l’incitation à la haine et à la violence à l’encontre des activistes sahraouis – qu’ils soient politiques, juridiques, médiatiques ou blogueurs -, les attaques contre les défenseurs des droits du peuple sahraoui à l’autodétermination s’intensifient dans la partie occupée du Sahara occidental », a-t-il déploré dans un communiqué.

Le collectif affirme, à ce titre, que l’agression dont a été victime le journaliste et défenseur sahraoui des droits humains, Mohamed Mayara, le 19 novembre, est « directement liée à son activité journalistique et militante ». 

Ce dernier, dans le cadre de son travail avec l’agence sahraouie d’information, Equipe Media, documente et dénonce les crimes contre l’humanité commis par la puissance occupante marocaine à l’encontre des civils sahraouis dans la partie occupée du Sahara occidental.

Le CODESA rappelle, à ce titre, que son père, El Haiba Mayara, avait été enlevé en 1975 avec trois de ses frères par les forces d’occupation marocaines, puis conduit, avec des centaines d’autres civils sahraouis, dans des centres de détention secrets au Maroc.

« Bien qu’une partie des disparus ait été libérée en 1991, son père a péri durant sa détention forcée », a-t-il regretté.

Selon ce collectif, Mohamed Mayara a également subi des représailles multiples, notamment la perte de son emploi, des violences physiques, des campagnes de diffamation, ainsi que la suspension arbitraire du salaire de son épouse.

Citant des témoignages concordants, le collectif affirme que Mohamed Mayara, coordinateur de l’équipe médiatique sahraouie Equipe Media, était « surveillé et poursuivi par deux colons marocains circulant à moto, qui l’ont ensuite violemment battu en pleine rue », soulignant que « cette agression a causé des blessures et des contusions multiples nécessitant son transfert à l’hôpital de Laâyoune occupée ».

« Ces actions s’inscrivent dans une politique de répression collective visant à imposer la loyauté envers l’occupation marocaine aux civils sahraouis dans la région occupée », a-t-il ajouté.

Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental dénonce également la « violation flagrante » du droit fondamental à la liberté de circulation du journaliste et ancien prisonnier politique sahraoui, directeur du réseau médiatique Guargarat, Yahdih Essabi.

Ce dernier a été victime de restrictions administratives le 20 novembre à Laâyoune occupée, où il s’est vu refuser le renouvellement de son passeport.

Exprimant, dans ce contexte, sa « solidarité inébranlable » avec les journalistes sahraouis Mohamed Mayara et Yahdih Essabi, ainsi qu’avec toutes les victimes de la répression de l’occupation marocaine, le collectif « alerte sur la gravité de l’agression dont a été victime Mohamed Mayara, qu’il considère comme un maillon d’une politique générale d’intimidation, de pression et de représailles visant les défenseurs des droits humains, les activistes politiques et les journalistes sahraouis pour leur engagement pacifique en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

 

 

 

Il appelle, à ce titre, la communauté internationale et les organisations internationales de défense des droits humains et de la liberté de la presse à condamner ces violations systématiques perpétrées par la puissance occupante marocaine.

 

 

Le CODESA  appelle également à « œuvrer pour la mise en place d’un mécanisme international de protection des civils et défenseurs sahraouis

des droits humains dans la partie occupée du Sahara occidental », et à « garantir le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à

la souveraineté sur ses ressources naturelles ».

 

 

 

 

 

 

 

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